PROGRAMMATION FÉVRIER 2008
France, 2005, 1h10, documentaire
La Maison de Mariata conte l’histoire d’un mariage aux Comores, pays où la polygamie est non seulement légale, mais coutumière. Apprenant le prochain mariage de son époux avec une autre femme que sa sœur lui a choisie, Mariata, femme de ménage dans un hôtel à Marseille, décide de l’accompagner au pays pour être présente à ses côtés pendant toute la durée des cérémonies, quelle que soit sa douleur. Les images qu’elle en rapporte, sur support vidéo amateur, ont été tournées en partie par leur fils ; ce sont en quelque sorte des images privées, familiales, sans la moindre ambition professionnelle : leur force est celle d’un document brut témoignant de manière inédite d’une culture africaine populaire, musulmane et polygame. Ces images, Mariata les donne à son amie Gaëlle Vu, cinéaste franco-vietnamienne, habitant comme elle le quartier du Panier à Marseille. Toutes deux décident d’en faire un film qui s’élabore sous nos yeux dans une étroite complicité, patiemment, chemin faisant.
« A l’arrivée quel est ce film, à ma connaissance sans équivalent ? Sur l’écran : des images VHS gonflées en 35 mm, traces de la souffrance d’une femme répondant au déshonneur par la dignité, filmées notamment par son propre fils dont le choix intuitif des cadrages vise en permanence à la soutenir dans l’épreuve. Au son : le chuchotement complice de deux femmes au travail, Gaëlle et Mariata, commentant ces plans au fur et à mesure qu’elles les découvrent ensemble, œuvrant toutes deux à construire le même film depuis leurs expériences respectives poétiquement, amoureusement, mises en commun. La Maison de Mariata vibre de cette rencontre inouïe, jamais entendue, entre deux femmes et deux mondes, entre deux présences proches, solidaires jusque dans leur altérité radicale et qui finissent par se rejoindre dans un même processus de travail : dialogue susurré face aux images, c’est-à-dire depuis notre place de futur spectateur, que les deux femmes supposent être à leurs côtés, avec elles, dans une même maison commune, celle du cinéma. »
Patrick Leboutte
« A l’arrivée quel est ce film, à ma connaissance sans équivalent ? Sur l’écran : des images VHS gonflées en 35 mm, traces de la souffrance d’une femme répondant au déshonneur par la dignité, filmées notamment par son propre fils dont le choix intuitif des cadrages vise en permanence à la soutenir dans l’épreuve. Au son : le chuchotement complice de deux femmes au travail, Gaëlle et Mariata, commentant ces plans au fur et à mesure qu’elles les découvrent ensemble, œuvrant toutes deux à construire le même film depuis leurs expériences respectives poétiquement, amoureusement, mises en commun. La Maison de Mariata vibre de cette rencontre inouïe, jamais entendue, entre deux femmes et deux mondes, entre deux présences proches, solidaires jusque dans leur altérité radicale et qui finissent par se rejoindre dans un même processus de travail : dialogue susurré face aux images, c’est-à-dire depuis notre place de futur spectateur, que les deux femmes supposent être à leurs côtés, avec elles, dans une même maison commune, celle du cinéma. »
Patrick Leboutte
SEANCES
Samedi 9 février à 17h
Lundi 11 février à 18h30
Mardi 12 février à 20h30
INÉDIT À NANTES
MARDI 12 FÉVRIER À 20:30 • SÉANCE SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC GAËLLE VU, RÉALISATRICE
Lundi 11 février à 18h30
Mardi 12 février à 20h30
INÉDIT À NANTES
MARDI 12 FÉVRIER À 20:30 • SÉANCE SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC GAËLLE VU, RÉALISATRICE