PROGRAMMATION FÉVRIER 2009
USA, 1986, 1h36, VOSTF, interdit -12 ans
Avec Jeff Goldblum, Geena Davis, John Getz, Joy Boushel, Leslie Carlson
Avec Jeff Goldblum, Geena Davis, John Getz, Joy Boushel, Leslie Carlson
Seth Brundle, biologiste et scientifique brillant, poursuit, dans le secret de son laboratoire, des expériences sur la téléportation. Une technique révolutionnaire qui permet le déplacement d’un corps, vivant ou inerte, d’un endroit à un autre. Mais lorsque Seth décide de tester son invention sur lui-même, une mouche entre avec lui dans la cabine de téléportation. L’ordinateur chargé du programme n’a eu d’autre choix, au final, que de faire fusionner Seth et la mouche. Dès lors, le scientifique va se métamorphoser en un monstre innommable et terrifiant…
« De la filmographie de Cronenberg, La Mouche demeure le titre le plus connu, non seulement parce qu’il condense les obsessions du réalisateur, mais aussi parce qu’on y retrouve deux genres subtilement mélangés, le drame et le fantastique. L’idée de base du film (un scientifique qui fusionne sans le vouloir avec une mouche) est un pur prétexte : il s’agit avant tout de parler de la fragilité du couple face à la maladie et au vieillissement. (...) Aujourd’hui, La Mouche n’a perdu ni son éclat ni sa poésie et reste actuel tout en étant parfaitement témoins des tracas de l’Amérique des années 1980, exposées au grand jour : nouvelle maladie (SIDA), drogues (l’effet cocaïne/amphétamine que produit le sucre dans le cas de Brundle), question de l’avortement. Si sa vision n’était pas aussi éprouvante, on en redemanderait presque !»
Donald Devienne, www.critikat.com
« Comme toute tragédie, ce remake de La Mouche noire, de Kurt Neumann (1958) - nettement distinct et lui aussi intéressant -, raconte un destin exceptionnel qui questionne l'humain. C'est aussi une histoire d'amour bouleversante. La Mouche fait irrémédiablement penser à La Métamorphose, de Kafka. Mais à la différence du livre, fondé sur l'intériorité, on suit ici un lent processus de transformation physique. Après avoir goûté au vertige de la légèreté - séquence somptueuse que celle, silencieuse, des exercices de gym improvisés - et de la toute-puissance sexuelle, Seth Brundle assiste, effrayé, à la dégénérescence de son corps, à la chute de ses organes (conservés en reliques).
L'animalité contamine ensuite son esprit. Moment terrible où Seth doit résister jusqu'au bout pour montrer à la femme aimée un semblant d'humanité. Cette fable noire - médicale, entomologique, poétique, osons-le, métaphysique - touche nos points les plus sensibles, explore nos angoisses, en créant des cauchemars pénétrants parce qu'éminemment réalistes. Pas de doute : Cronenberg, cinéaste visionnaire de la matière organique, fait mouche une fois de plus en offrant au cinéma fantastique toutes ses lettres de noblesse. »
Jacques Morice, Télérama
« De la filmographie de Cronenberg, La Mouche demeure le titre le plus connu, non seulement parce qu’il condense les obsessions du réalisateur, mais aussi parce qu’on y retrouve deux genres subtilement mélangés, le drame et le fantastique. L’idée de base du film (un scientifique qui fusionne sans le vouloir avec une mouche) est un pur prétexte : il s’agit avant tout de parler de la fragilité du couple face à la maladie et au vieillissement. (...) Aujourd’hui, La Mouche n’a perdu ni son éclat ni sa poésie et reste actuel tout en étant parfaitement témoins des tracas de l’Amérique des années 1980, exposées au grand jour : nouvelle maladie (SIDA), drogues (l’effet cocaïne/amphétamine que produit le sucre dans le cas de Brundle), question de l’avortement. Si sa vision n’était pas aussi éprouvante, on en redemanderait presque !»
Donald Devienne, www.critikat.com
« Comme toute tragédie, ce remake de La Mouche noire, de Kurt Neumann (1958) - nettement distinct et lui aussi intéressant -, raconte un destin exceptionnel qui questionne l'humain. C'est aussi une histoire d'amour bouleversante. La Mouche fait irrémédiablement penser à La Métamorphose, de Kafka. Mais à la différence du livre, fondé sur l'intériorité, on suit ici un lent processus de transformation physique. Après avoir goûté au vertige de la légèreté - séquence somptueuse que celle, silencieuse, des exercices de gym improvisés - et de la toute-puissance sexuelle, Seth Brundle assiste, effrayé, à la dégénérescence de son corps, à la chute de ses organes (conservés en reliques).
L'animalité contamine ensuite son esprit. Moment terrible où Seth doit résister jusqu'au bout pour montrer à la femme aimée un semblant d'humanité. Cette fable noire - médicale, entomologique, poétique, osons-le, métaphysique - touche nos points les plus sensibles, explore nos angoisses, en créant des cauchemars pénétrants parce qu'éminemment réalistes. Pas de doute : Cronenberg, cinéaste visionnaire de la matière organique, fait mouche une fois de plus en offrant au cinéma fantastique toutes ses lettres de noblesse. »
Jacques Morice, Télérama
SEANCES
Mercredi 4 février à 18h30
Samedi 7 février à 22h
Mardi 10 février à 20h30
Samedi 7 février à 22h
Mardi 10 février à 20h30