PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2009
France, 1991, 58 min
Chronique d’une mort annoncée dont Hervé Guibert filme la répétition et décrit l’horreur au quotidien sans vaine pudeur, sans complaisance. L’image, qu’en photographe il maîtrise parfaitement, l’aide à faire de ce tête-à-tête avec le sida - confession suprême d’une œuvre autobiographique - un acte de foi en la littérature, une ode à la vie.
Ce journal intime dont l’impudeur revendiquée fit scandale, donna naissance à un courant cinématographique important, dont il demeure l’une des réussites.
« Il n’y a pas d’interdit en art (même s’il y a une morale). Il y a des œuvres fortes ou médiocres.
Filmer sa mort est une expérience dure. Le noyau dur d’une vérité. La mort à l’œuvre dans le corps, l’épreuve de la déchéance, met en danger total la sincérité. Car il faut compter avec la pudeur. On peut tout dire. Faut-il tout montrer, même la honte de la dégradation ?
Le film d’Hervé Guibert est lumineux, aérien, et c’est ce qui surprend. A-t-il filmé sa mort ou la représentation qu’il s’en fait ? L’écrivain, qui n’a rien caché par écrit de l’évolution de sa maladie, fouillant le dessous des choses et des gens est arrivé ici à l’épure. La Pudeur ou l’Impudeur n’est pas un film sur le sida, c’est le regard d’un jeune homme qui va mourir, sur le monde qui l’entoure et qu’il quitte. Un film incandescent, un temps calme, comme une retraite. Un espace. »
Catherine Humblot, « Filmer, c’est toujours vivre », Le Monde, 2 février 1992
Ce journal intime dont l’impudeur revendiquée fit scandale, donna naissance à un courant cinématographique important, dont il demeure l’une des réussites.
« Il n’y a pas d’interdit en art (même s’il y a une morale). Il y a des œuvres fortes ou médiocres.
Filmer sa mort est une expérience dure. Le noyau dur d’une vérité. La mort à l’œuvre dans le corps, l’épreuve de la déchéance, met en danger total la sincérité. Car il faut compter avec la pudeur. On peut tout dire. Faut-il tout montrer, même la honte de la dégradation ?
Le film d’Hervé Guibert est lumineux, aérien, et c’est ce qui surprend. A-t-il filmé sa mort ou la représentation qu’il s’en fait ? L’écrivain, qui n’a rien caché par écrit de l’évolution de sa maladie, fouillant le dessous des choses et des gens est arrivé ici à l’épure. La Pudeur ou l’Impudeur n’est pas un film sur le sida, c’est le regard d’un jeune homme qui va mourir, sur le monde qui l’entoure et qu’il quitte. Un film incandescent, un temps calme, comme une retraite. Un espace. »
Catherine Humblot, « Filmer, c’est toujours vivre », Le Monde, 2 février 1992
SEANCES
Mercredi 10 juin à 19h
Vendredi 12 juin à 21h
Samedi 13 juin à 20h
Vendredi 12 juin à 21h
Samedi 13 juin à 20h