PROGRAMMATION MAI 2008
Japon, 1956, 1h25,VOSTF
Avec Machiko Kyo, Ayako Wakao, Michiyo Kogure, Aiko Mimasu, Kenji Sugawara
Avec Machiko Kyo, Ayako Wakao, Michiyo Kogure, Aiko Mimasu, Kenji Sugawara
La vie de cinq femmes dans une maison close alors que le parlement nippon etudie un projet de loi sur la fermeture de ses maisons. Dernier film de Mizoguchi, qui devait mourir quelques semaines après le tournage, et qui revenait ici à son style réaliste et social qui l’avait rendu célèbre au début de sa carrière.
« Dans son dernier film, chronique d'un bordel menacé de fermeture, Mizoguchi se surpasse pour dépeindre la brutalité des rapports sociaux avec une crudité inouïe. Le déchirant lyrisme des films à costumes laisse place à une violence sèche qui coupe le souffle. »
Serge Chauvin, « La rue de la honte (film à la télé) », Les Inrockuptibles n° 212, le 10 mars 1999, p. 41.
«La beauté même se révèle comme un pion dans les rapports de force : il n’y a rien d’exaltant dans les plans merveilleux d’habillage d’une geisha (Musiciens de Gion) ou de maquillage devant une glace (Les sœurs de Gion, La rue de la honte), car la création de la beauté est un travail au service d’un objectif.
La dernière image de Mizoguchi (La rue de la honte) est celle d’une toute jeune prostituée faisant signe aux clients. ”Et les unes restent dans l’ombre, les autres vont au grand jour. On voit ceux-là mais les autres, ceux de l’ombre, on ne les voit pas”, concluait l’Opéra de quat’sous. Kenji Mizoguchi est né en 1898 et mort en 1956, à quelques semaines de Bertol Brecht, avec qui il avait tant en commun. »
Bernard Eisenschitz, « Dans la noirceur de Kenji Mizoguchi », Le Monde, le 11 juin 1998.
« Dans ses films, Mizoguchi sublime ses femmes, qu’il dépeint comme des victimes, bien sûr toujours luttant pour préserver leur dignité, parfois jusque dans la mort. Humiliées par les hommes, écrasées par les conventions sociales, elles semblent appliquer le précepte que le père de Sansho transmet à son fils : ”Sois dur avec toi-même, généreux avec les autres.”
(…)L’aliénation des femmes : Mizoguchi restera fidèle à ce thème jusqu’à son dernier film, La rue de la honte, qui décrit, d’une manière cruellement réaliste le quartier des plaisirs de Tokyo : les femmes y sont des marchandises, ni plus ni moins. »
Philippe Piazzo, « Le maître et ses égéries », Télérama n° 2426, le 10 juillet 1996.
«Quand Mizoguchi disait qu’avec La Rue de la honte il commençait à comprendre ce qu’on pouvait obtenir du cinématographe, c’est bien dans ce sens-là qu’il faut comprendre son travail : en aucun cas gommer le mélodrame, mais, au contraire, l’accentuer pour en faire surgir la vérité. Il se sert de l’émotion pour dévoiler le réel.»
Jean Douchet, www.institut-lumiere.org
« Dans son dernier film, chronique d'un bordel menacé de fermeture, Mizoguchi se surpasse pour dépeindre la brutalité des rapports sociaux avec une crudité inouïe. Le déchirant lyrisme des films à costumes laisse place à une violence sèche qui coupe le souffle. »
Serge Chauvin, « La rue de la honte (film à la télé) », Les Inrockuptibles n° 212, le 10 mars 1999, p. 41.
«La beauté même se révèle comme un pion dans les rapports de force : il n’y a rien d’exaltant dans les plans merveilleux d’habillage d’une geisha (Musiciens de Gion) ou de maquillage devant une glace (Les sœurs de Gion, La rue de la honte), car la création de la beauté est un travail au service d’un objectif.
La dernière image de Mizoguchi (La rue de la honte) est celle d’une toute jeune prostituée faisant signe aux clients. ”Et les unes restent dans l’ombre, les autres vont au grand jour. On voit ceux-là mais les autres, ceux de l’ombre, on ne les voit pas”, concluait l’Opéra de quat’sous. Kenji Mizoguchi est né en 1898 et mort en 1956, à quelques semaines de Bertol Brecht, avec qui il avait tant en commun. »
Bernard Eisenschitz, « Dans la noirceur de Kenji Mizoguchi », Le Monde, le 11 juin 1998.
« Dans ses films, Mizoguchi sublime ses femmes, qu’il dépeint comme des victimes, bien sûr toujours luttant pour préserver leur dignité, parfois jusque dans la mort. Humiliées par les hommes, écrasées par les conventions sociales, elles semblent appliquer le précepte que le père de Sansho transmet à son fils : ”Sois dur avec toi-même, généreux avec les autres.”
(…)L’aliénation des femmes : Mizoguchi restera fidèle à ce thème jusqu’à son dernier film, La rue de la honte, qui décrit, d’une manière cruellement réaliste le quartier des plaisirs de Tokyo : les femmes y sont des marchandises, ni plus ni moins. »
Philippe Piazzo, « Le maître et ses égéries », Télérama n° 2426, le 10 juillet 1996.
«Quand Mizoguchi disait qu’avec La Rue de la honte il commençait à comprendre ce qu’on pouvait obtenir du cinématographe, c’est bien dans ce sens-là qu’il faut comprendre son travail : en aucun cas gommer le mélodrame, mais, au contraire, l’accentuer pour en faire surgir la vérité. Il se sert de l’émotion pour dévoiler le réel.»
Jean Douchet, www.institut-lumiere.org
SEANCES
Mardi 13 mai à 21h
Dimanche 18 mai à 19h
Dimanche 18 mai à 19h