Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LE CHRIST S'EST ARRÊTÉ À EBOLI (CRISTO SI È FERMATO A EBOLI)


de Francesco Rosi



PROGRAMMATION JANVIER 2008

France-Italie, 1979, 2h25, VOSTF, d’après Carlo Levi
avec Gian Maria Volonte, Paolo Bonacelli, Alain Cuny

LE CHRIST S'EST ARRÊTÉ À EBOLI (CRISTO SI È FERMATO A EBOLI)
Sous Mussolini, un intellectuel est exilé dans un village du sud de l'Italie, Eboli. Il y découvre la pauvreté et la réalité quotidienne des paysans... De façon simple et pudique, le cinéaste oppose une région rurale, aride et sauvage où, comme le dit le dicton, « même le Christ n’est jamais arrivé », à un intellectuel de Turin qui cherche à nouer un lien avec la population locale. Renforcé par le jeu inégalé de Gian Maria Volonté, Le Christ s’est arrêté à Eboli est une oeuvre lyrique, délicate et saisissante de vérité.

"Bien que la référence au sous-développement de l’Italie au sous-développement de l’Italie méridionale actuelle soit flagrante, Rosi apporte tout son soin à l’évocation implacable de l’extrême contradiction du fascisme , laissant en friche l’Italie pour « l’installer » comme Empire en Afrique. Il épouse d’autre part la médidation de Levi sur ce qui sépare un intellectuel des paysans et des ouvriers pour lesquels il entend cependant témoigner : à cet égard, l’écrivain tend un miroir au cinéaste, malgré la différence des générations. Peu spectaculaire, à peine dramatique, le film est une transposition réussie, grâce à l’excellence de la photo et à la parfaite direction d’acteurs quasi anonymes autour de quelques vedettes bien intégrées à une réflexion vivante."
G.LD Dictionnaire des films, Larousse

" En adaptant l’autobiographie de Carlo Levi, Francesco rosi réalise un chef d’œuvre. Sa narration dépouillée et rigoureuse, son sens esthétique, sa réflexion politique se mêlent pour décrire l’exil forcé, en 1935 près d’Eboli, dans le sud de l’Italie, de ce médecin anti-fasciste. Il filme avec un humanisme chaleureux la rencontre du Turinois cultivé (impressionnant Gian-Maria Volonte) et des paysans frustres. Solidarité et estime trouvent leur épanouissement dans la rude poésie des espaces désolés, le lyrisme profond de la campagne aride. A travers la prise de conscience de ce homme, le cinéaste impose sa vision réaliste d’un sous-prolétariat rural exploité par une petite-bourgeoisie sensible aux discours mussoliniens."
Gérard Camy, Télérama

SEANCES

jeudi 24 janvier à 20h45
samedi 26 janvier à 16h30
dimanche 27 janvier à 21h