Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LE REBELLE (THE FOUNTAINHEAD)


de King Vidor



PROGRAMMATION JANVIER 2007

USA, 1949, 1h54, VOSTF
Avec Gary Cooper, Raymond Massey, Patricia Neal, Kent Smith

LE REBELLE (THE FOUNTAINHEAD)
La carrière tumultueuse d’un jeune architecte génial et visionnaire qui refuse la moindre compromission avec ses commanditaires. Film d’amour fou, biographie romancée de Frank Lloyd Wright, document saisissant sur le monde de la presse et de l’architecture, Le Rebelle est sans aucun doute le film le plus surprenant de King Vidor.

« Adapté très librement du beau roman d’Ayn Rand, lui-même adaptation très romancée de la vie du génial architecte Frank Lloyd Wright. Film tout aussi génial et puissant, exaltation de la flamme qui brûle en tout véritable créateur, cet albatros que ses ailes empêchent – parfois – de marcher. Seul Gary Cooper, au regard à la fois lucide et triste, pouvait interpréter ce rôle. »
Alain Paucard

« Le Rebelle de King Vidor (The Foutainhead, 1949), d’après le roman d’Ayn Rand, est sans doute le plus célèbre des films hollywoodiens qui traitent de l’architecture. La caractérisation du personnage principal, qui a les traits de Gary Cooper, s’inspire, on le sait, de la biographie, de l’esthétique et de la "philosophie" de Frank Lloyd Wright. À ses spectateurs, Le Rebelle propose un double paradoxe. D’abord, Vidor, naguère chantre du "common man", y exalte un individualisme radical qu’on a pu qualifier de "fasciste" ; d’autre part, l’architecture montrée dans le film, au lieu d’évoquer celle qu’on associe habituellement à Wright (les lignes horizontales caractéristiques de l’École de la Prairie), fait plutôt songer au modernisme lui aussi radical de Mies van der Rohe et appartient à l’iconographie traditionnelle du gratte-ciel et à son symbolisme humoristique (Stieglitz, The City of Ambition). À y réfléchir, pourtant, ces contradictions ont valeur de symptôme et apparaissent comme définitoires du mouvement transcendantaliste américain, cadre idéologique de l’architecture de Frank Lloyd Wright comme de l’oeuvre cinématographique, immense et méconnue, de King Vidor. »
Jean-Loup Bourget (ENS), professeur à l’École normale supérieure et critique à la revue Positif

SEANCES

Vendredi 19 janvier à 18h30
Samedi 20 janvier à 20h30
Dimanche 21 janvier à 20h30
Mardi 23 janvier à 20h30