PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2006
France, 2005, 2h58
Avec Louis Garrel, Clotilde Hesme, Nicolas Bridet, Julien Lucas, Mathieu Genet, Maurice Garrel
Avec Louis Garrel, Clotilde Hesme, Nicolas Bridet, Julien Lucas, Mathieu Genet, Maurice Garrel
Un groupe de jeunes parisiens s’abandonne à une existence bohème, après avoir pris part aux évènements de mai 1968. François vient d’avoir vingt ans. Comme ses pairs, il n’a rien à perdre. Il se jette corps et âme dans une relation amoureuse avec Lilie. Une demeure spacieuse, propriété d’un de leur ami fortuné, la villégiature, la création artistique, l’amour et l’opium délimitent leurs journées… Les amants réguliers du titre suggèrent tout à la fois la passion et le désir d'installer celle-ci dans la durée. Passions politique, poétique et amoureuse vont ainsi s'incarner au sein de ce groupe de jeunes gens durant les deux années de 1968 et 1969.
« Avec son magnifique nuancier de noirs et de blancs, ses plans de visages accompagnés au piano, la fluidité de son montage, sa façon de laisser le plan emporter tout, Les Amants réguliers restitue la puissance expressive d’un temps du cinéma où la parole ne lui manquait même pas. Mais si, en dépit de ses nombreux dialogues, Les Amants réguliers est un drame muet, c’est aussi par une sorte d’incapacité à dire de son personnage. » (…)
« Le nouveau film de Philippe Garrel est ainsi la patiente chronique de quelques énoncés qui n’ont pas su se dire et que personne n’a entendus. Celui, collectif, d’une génération qui a cru à la révolution, a voulu défaire l’ordre de la société et s’est peu à peu retranchée sur des quêtes plus individuelles (…). Mais ce qui ne s’est pas entendu, c’est aussi un énoncé plus simple et plus sentimental, quelque chose entre “Je t’aime” et “J’ai besoin de toi”, que le personnage principal n’a pas su proférer. Peut-être parce que c’était trop bourgeois, trop empreint d’une idéologie de la propriété, pas du tout raccord avec l’utopie plus libertaire de libre circulation des désirs et des affects. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles.
« Avec son magnifique nuancier de noirs et de blancs, ses plans de visages accompagnés au piano, la fluidité de son montage, sa façon de laisser le plan emporter tout, Les Amants réguliers restitue la puissance expressive d’un temps du cinéma où la parole ne lui manquait même pas. Mais si, en dépit de ses nombreux dialogues, Les Amants réguliers est un drame muet, c’est aussi par une sorte d’incapacité à dire de son personnage. » (…)
« Le nouveau film de Philippe Garrel est ainsi la patiente chronique de quelques énoncés qui n’ont pas su se dire et que personne n’a entendus. Celui, collectif, d’une génération qui a cru à la révolution, a voulu défaire l’ordre de la société et s’est peu à peu retranchée sur des quêtes plus individuelles (…). Mais ce qui ne s’est pas entendu, c’est aussi un énoncé plus simple et plus sentimental, quelque chose entre “Je t’aime” et “J’ai besoin de toi”, que le personnage principal n’a pas su proférer. Peut-être parce que c’était trop bourgeois, trop empreint d’une idéologie de la propriété, pas du tout raccord avec l’utopie plus libertaire de libre circulation des désirs et des affects. »
Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles.
SEANCES
mercredi 24 mai à 20h30
jeudi 25 mai à 20h15
lundi 29 mai à 20h
jeudi 25 mai à 20h15
lundi 29 mai à 20h