PROGRAMMATION MAI 2006
France, 1984, 1h42
Avec Tcheky Karyo, Pascale Ogier, Fabrice Luchini, Virginie Thevenet
Avec Tcheky Karyo, Pascale Ogier, Fabrice Luchini, Virginie Thevenet
Louise vit avec Rémi à Marne-la-Vallée. Il est architecte, elle est décoratrice. Leur vie serait sans nuage si Rémi était moins casanier et Louise un peu moins noctambule. Voulant à tout prix préserver son indépendance, elle se prend un pied-à-terre à Paris. Octave, son ami et confident, est toujours prêt à l'accompagner dans ses sorties. Une nuit de pleine lune, sous l'œil jaloux et amoureux d'Octave, elle cède au charme d'un danseur lascif. Mais à l'aube, elle s'aperçoit à quel point elle serait mieux dans les bras de Rémi.
« Pascale Ogier en princesse narcissique pour qui l'amour et la mort sont la même chose. Le film le plus moral de Rohmer, mais aussi le plus nostalgique.
Louise a tout pour être heureuse : elle est jeune, jolie, elle a un boulot qui la passionne, des amis et, surtout, elle a un homme qui l'aime follement et lui répète à l'envi : "Je t'aime, j'ai atteint un absolu avec toi, je ne cherche pas au-delà." Mais Louise rejette le fondamentalisme du bonheur conjugal. Elle refuse de s'installer en banlieue avec son mec, préfère continuer à vivre l'instant à Paris lors de soirées. Là, chacun peut lui parler. "Je ne peux aimer quelqu'un que si je pense de temps en temps à lui, de loin", répète-t-elle. Idéaliste, Louise ignore que l'amour n'existe pas, que seules existent les preuves d'amour. Séductrice insaisissable, sa seule demeure c'est le vœu des regards. Hélas ! nous sommes dans un conte, et il y a une morale : "Qui a deux maisons perd sa raison, qui a deux femmes perd son âme." Et à trop penser que le monde lui est dû, la princesse narcissique finit par se perdre à jamais. Son mec la quitte et elle se retrouve seule. Louise, c'est une jeune actrice au charme fou qui vient d'avoir 25 ans : Pascale Ogier. Que serait ce film sans toi, Pascale, sans ton charme fou et cette chanson d'Elli et Jacno sur laquelle tu danses ? Rohmer a saisi la grâce de cette beauté qui ne faisait que passer. La mort t'a ravie d'un souffle au cœur une nuit d'octobre 1984. Depuis plus de vingt ans maintenant, ta demeure est une tombe au Père-Lachaise où chaque Noël un sapin bleu pousse. Là, petite princesse, chacun peut te parler. »
Luc Arbona, Les Inrockuptibles
« Quatrième épisode de la série rohmérienne " Comédies et proverbes ", ce film est un chant polyphonique pour deux voix, enchanteresses. La première est celle d'une jeune femme pour qui l'ascension des années 80 est une perspective grisante. Hélas disparue juste après la sortie du film, Pascale Ogier tranche avec les héroïnes habituelles d'Eric Rohmer, romantiques et désuètes. Ici, elle devance son époque, fabrique des lampes futuristes, trimballe son fourbi dans un cabas en plastique et marche avec des chaussons d'extraterrestre. Farouchement indépendante, elle a pour mission de délivrer les hommes, en se sauvant elle-même. Ses paroles sont pleines de mots doux, de mots féroces, de mots de secours.
A sa voix diaphane se mêle celle de Fabrice Luchini, à peine sorti de la chrysalide. L'acteur joue un dandy brimé, pauvre confident dont la gent féminine n'attend rien d'autre qu'une amitié respectueuse. Fonctionnelle jusqu'au paroxysme, superbement filmée, la ville sert de caisse de résonance à leurs refrains, qui finissent par s'unir. Ce film continue d'émerveiller par sa justesse prémonitoire et sa beauté fragile. »
Marine Landrot, Télérama
« Pascale Ogier en princesse narcissique pour qui l'amour et la mort sont la même chose. Le film le plus moral de Rohmer, mais aussi le plus nostalgique.
Louise a tout pour être heureuse : elle est jeune, jolie, elle a un boulot qui la passionne, des amis et, surtout, elle a un homme qui l'aime follement et lui répète à l'envi : "Je t'aime, j'ai atteint un absolu avec toi, je ne cherche pas au-delà." Mais Louise rejette le fondamentalisme du bonheur conjugal. Elle refuse de s'installer en banlieue avec son mec, préfère continuer à vivre l'instant à Paris lors de soirées. Là, chacun peut lui parler. "Je ne peux aimer quelqu'un que si je pense de temps en temps à lui, de loin", répète-t-elle. Idéaliste, Louise ignore que l'amour n'existe pas, que seules existent les preuves d'amour. Séductrice insaisissable, sa seule demeure c'est le vœu des regards. Hélas ! nous sommes dans un conte, et il y a une morale : "Qui a deux maisons perd sa raison, qui a deux femmes perd son âme." Et à trop penser que le monde lui est dû, la princesse narcissique finit par se perdre à jamais. Son mec la quitte et elle se retrouve seule. Louise, c'est une jeune actrice au charme fou qui vient d'avoir 25 ans : Pascale Ogier. Que serait ce film sans toi, Pascale, sans ton charme fou et cette chanson d'Elli et Jacno sur laquelle tu danses ? Rohmer a saisi la grâce de cette beauté qui ne faisait que passer. La mort t'a ravie d'un souffle au cœur une nuit d'octobre 1984. Depuis plus de vingt ans maintenant, ta demeure est une tombe au Père-Lachaise où chaque Noël un sapin bleu pousse. Là, petite princesse, chacun peut te parler. »
Luc Arbona, Les Inrockuptibles
« Quatrième épisode de la série rohmérienne " Comédies et proverbes ", ce film est un chant polyphonique pour deux voix, enchanteresses. La première est celle d'une jeune femme pour qui l'ascension des années 80 est une perspective grisante. Hélas disparue juste après la sortie du film, Pascale Ogier tranche avec les héroïnes habituelles d'Eric Rohmer, romantiques et désuètes. Ici, elle devance son époque, fabrique des lampes futuristes, trimballe son fourbi dans un cabas en plastique et marche avec des chaussons d'extraterrestre. Farouchement indépendante, elle a pour mission de délivrer les hommes, en se sauvant elle-même. Ses paroles sont pleines de mots doux, de mots féroces, de mots de secours.
A sa voix diaphane se mêle celle de Fabrice Luchini, à peine sorti de la chrysalide. L'acteur joue un dandy brimé, pauvre confident dont la gent féminine n'attend rien d'autre qu'une amitié respectueuse. Fonctionnelle jusqu'au paroxysme, superbement filmée, la ville sert de caisse de résonance à leurs refrains, qui finissent par s'unir. Ce film continue d'émerveiller par sa justesse prémonitoire et sa beauté fragile. »
Marine Landrot, Télérama
SEANCES
vendredi 19 mai à 20h
dimanche 21 mai à 21h
mardi 23 mai à 19h
dimanche 21 mai à 21h
mardi 23 mai à 19h