PROGRAMMATION MAI 2008
France, 1980, 18 min
Avec Alix Cleo-Roubaud, Boris Eustache
Avec Alix Cleo-Roubaud, Boris Eustache
La photographe Alix Cléo-Roubaud, amie de Jean Eustache, commente ses photos à Boris Eustache. Le jeune homme l’a relance parfois mais, la plupart du temps, il ne sait pas trop quoi répondre. Au fur et à mesure que le film avance, le lien entre ce qu’Alix décrit et ce que nous voyons apparaît de plus en plus complexe, jusqu’à ce que le commentaire ne corresponde plus aux photos. L’image et la parole sont définitivement brouillées.
« La leçon d’Une sale histoire croise celle des Photos d’Alix : pour entendre, pour prendre son pied à entendre, il faut qu’une image manque, se présente dans toute sa dimension irreprésentable (c’est Une sale histoire), mais pour regarder une image de près, il faut qu’on la prive de commentaire. Le manque est comme le souvenir, il creuse un trou dans la toile de cinéma. »
Philippe Azoury, « Jean Eustache, Une balle à la place du cœur », Les Inrockuptibles n°576, le 12 décembre 2006, p. 31.
« Les photos d’Alix opèrent une véritable mise en crise de la croyance et d’une déstabilisation du spectateur qui se voit refuser sa part de certitude. Crise qui n’est que la part immergée d’une autre plus grave : que peut encore le cinéma ? que peut-il dire du monde s’il n’est jamais sûr de filmer le réel ? que filme t-il en filmant la parole, c’est-à-dire ce qui est sans image ? Doute radical, et radicalement assumé. Les photos d’Alix est ce genre d’expérience-limite comme il en exista quelques autre à la même époque qui tente, en niant le cinéma, d’en dire la nature. »
Stéphane Bouquet, « Le doute surexposé », Cahiers du cinéma « Spécial Jean Eustache » supplément au n°523, avril 1998, p.16.
« La leçon d’Une sale histoire croise celle des Photos d’Alix : pour entendre, pour prendre son pied à entendre, il faut qu’une image manque, se présente dans toute sa dimension irreprésentable (c’est Une sale histoire), mais pour regarder une image de près, il faut qu’on la prive de commentaire. Le manque est comme le souvenir, il creuse un trou dans la toile de cinéma. »
Philippe Azoury, « Jean Eustache, Une balle à la place du cœur », Les Inrockuptibles n°576, le 12 décembre 2006, p. 31.
« Les photos d’Alix opèrent une véritable mise en crise de la croyance et d’une déstabilisation du spectateur qui se voit refuser sa part de certitude. Crise qui n’est que la part immergée d’une autre plus grave : que peut encore le cinéma ? que peut-il dire du monde s’il n’est jamais sûr de filmer le réel ? que filme t-il en filmant la parole, c’est-à-dire ce qui est sans image ? Doute radical, et radicalement assumé. Les photos d’Alix est ce genre d’expérience-limite comme il en exista quelques autre à la même époque qui tente, en niant le cinéma, d’en dire la nature. »
Stéphane Bouquet, « Le doute surexposé », Cahiers du cinéma « Spécial Jean Eustache » supplément au n°523, avril 1998, p.16.
SEANCES
Samedi 31 mai à 17h30
Mardi 3 juin à 19h
Dimanche 8 juin à 16h30
FILM DIFFUSÉ EN AVANT-PROGRAMME DE
UNE SALE HISTOIRE
Mardi 3 juin à 19h
Dimanche 8 juin à 16h30
FILM DIFFUSÉ EN AVANT-PROGRAMME DE
UNE SALE HISTOIRE