PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2009
France, 2008, 1h50
En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Varda invente une forme d'autodocumentaire. Elle se met en scène au milieu d'extraits de ses films, d'images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyages à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages.
« (…) Au regard de cette abondance, et du faste de certaines séquences « contemporaines », la fermeté du montage sidère : Varda reste impérieuse dans son tempo et la conduite de son récit. Elle ne s'appesantit sur rien, ni sur le voilier affrété par elle sur la Seine à Paris, ni sur la baleine géante dans le ventre de laquelle elle se prélasse en repensant aux cours de Gaston Bachelard sur le Livre de Jonas, autrefois à la Sorbonne.
Et comme si seule cette extrême élaboration formelle autorisait la confidence, Varda évoque sa vie avec Jacques Demy, plages de solitude comprises. Elle prononce pour la première fois le mot « sida » à propos du cinéaste, « le plus chéri des morts ». Elle pleure Jean Vilar, qui a fait d'elle la première photographe du festival d'Avignon, et Delphine Seyrig, la fée de Demy, sa camarade en féminisme. Mère et grand-mère comblée mais pas aveuglée, elle ose aussi une remarquable déclaration d'indépendance en se demandant, à propos des siens, si elle les connaît ou les comprend. Et se dit finalement à sa place dans une cabane confectionnée (pour une exposition) à base de la pellicule récupérée d'un de ses vieux films. Une cabane nommée cinéma ? Le biopic (la biographie filmée), genre qui prolifère aujourd'hui, a trouvé son maître : Agnès Varda, la seule qui en soit à la fois le sujet et l'auteur. »
Louis Guichard, Télérama
« (…) Au regard de cette abondance, et du faste de certaines séquences « contemporaines », la fermeté du montage sidère : Varda reste impérieuse dans son tempo et la conduite de son récit. Elle ne s'appesantit sur rien, ni sur le voilier affrété par elle sur la Seine à Paris, ni sur la baleine géante dans le ventre de laquelle elle se prélasse en repensant aux cours de Gaston Bachelard sur le Livre de Jonas, autrefois à la Sorbonne.
Et comme si seule cette extrême élaboration formelle autorisait la confidence, Varda évoque sa vie avec Jacques Demy, plages de solitude comprises. Elle prononce pour la première fois le mot « sida » à propos du cinéaste, « le plus chéri des morts ». Elle pleure Jean Vilar, qui a fait d'elle la première photographe du festival d'Avignon, et Delphine Seyrig, la fée de Demy, sa camarade en féminisme. Mère et grand-mère comblée mais pas aveuglée, elle ose aussi une remarquable déclaration d'indépendance en se demandant, à propos des siens, si elle les connaît ou les comprend. Et se dit finalement à sa place dans une cabane confectionnée (pour une exposition) à base de la pellicule récupérée d'un de ses vieux films. Une cabane nommée cinéma ? Le biopic (la biographie filmée), genre qui prolifère aujourd'hui, a trouvé son maître : Agnès Varda, la seule qui en soit à la fois le sujet et l'auteur. »
Louis Guichard, Télérama
SEANCES
Vendredi 19 juin à 21h
Dimanche 21 juin à 15h
Jeudi 25 juin à 21h
Dimanche 28 juin à 17h
Dimanche 21 juin à 15h
Jeudi 25 juin à 21h
Dimanche 28 juin à 17h