PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2006
France, 2004, 52 min
Qui connaît l'aventure des quinze entreprises réquisitionnées de Marseille de 1944 à 1948 ? Ce n'est pourtant pas tous les jours que 15.000 ouvriers accèdent et participent à la gestion de leur entreprise et réalisent de surcroît d'importants bénéfices !
« Au cœur du film, les Aciéries du Nord : "Leur directeur, nommé avec l'aval de la CGT et des ouvriers, était assisté d'un comité consultatif de gestion. Symbole démocratique, ce conseil était composé de représentants du personnel – un ingénieur, un technicien, un ouvrier – et de représentants des actionnaires." Et tous s'en portent bien : les ouvriers, qui voient leur salaire et leur travail s'améliorer, augmentent spontanément les cadences. L'entreprise est largement bénéficiaire. On investit les bénéfices dans des logements sociaux, on construit un centre culturel, on crée les premiers CE, etc. Autant d'avancées souhaitées par le programme du Comité National de la Résistance (CNR) qui prévoyait, entre autres, sécurité sociale et retraite pour tous. "Dans la mémoire collective, la Libération est synonyme de lutte contre l'occupant. Mais elle porte aussi en elle un profond élan de contestation sociale et politique", poursuit le chercheur. Un désir tombé désormais dans l'oubli. "En 1947, on entre dans une nouvelle ère. Celle de la Guerre froide. Les stratégies politiques changent. Les communistes sont chassés du pouvoir et la page des réquisitions de Marseille est tournée." Une page qui méritait un film pour que vive la mémoire de ceux qui l'ont écrite. Et l'idée qu'on peut "substituer au profit la notion de service." »
Stéphanie Arc, Le Journal du CNRS
« Au cœur du film, les Aciéries du Nord : "Leur directeur, nommé avec l'aval de la CGT et des ouvriers, était assisté d'un comité consultatif de gestion. Symbole démocratique, ce conseil était composé de représentants du personnel – un ingénieur, un technicien, un ouvrier – et de représentants des actionnaires." Et tous s'en portent bien : les ouvriers, qui voient leur salaire et leur travail s'améliorer, augmentent spontanément les cadences. L'entreprise est largement bénéficiaire. On investit les bénéfices dans des logements sociaux, on construit un centre culturel, on crée les premiers CE, etc. Autant d'avancées souhaitées par le programme du Comité National de la Résistance (CNR) qui prévoyait, entre autres, sécurité sociale et retraite pour tous. "Dans la mémoire collective, la Libération est synonyme de lutte contre l'occupant. Mais elle porte aussi en elle un profond élan de contestation sociale et politique", poursuit le chercheur. Un désir tombé désormais dans l'oubli. "En 1947, on entre dans une nouvelle ère. Celle de la Guerre froide. Les stratégies politiques changent. Les communistes sont chassés du pouvoir et la page des réquisitions de Marseille est tournée." Une page qui méritait un film pour que vive la mémoire de ceux qui l'ont écrite. Et l'idée qu'on peut "substituer au profit la notion de service." »
Stéphanie Arc, Le Journal du CNRS
SEANCE
Lundi 11 décembre à 20h30
SÉANCE SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC ROBERT MENCHERINI, HISTORIEN, ET SÉBASTIEN JOUSSE, RÉALISATEUR
SÉANCE SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC ROBERT MENCHERINI, HISTORIEN, ET SÉBASTIEN JOUSSE, RÉALISATEUR