Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

LOOKING FOR ERIC


de Ken Loach



PROGRAMMATION MARS 2010

France-GB-Belgique-Italie, 2008, 1h59, VF
Avec Eric Cantona, Steve Evets, Stephanie Bishop

LOOKING FOR ERIC
Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n'y fait. Un soir, Eric s'adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l'observer d'un oeil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona peut l'aider à reprendre sa vie en mains...

« L'humour est un élément essentiel (et souvent négligé) de la filmographie de Ken Loach, y compris dans les chroniques sociales, âpres et bouleversantes, que sont Raining Stones et Sweet Sixteen. Mais jamais le réalisateur anglais n'avait autant assumé le registre de la comédie que dans ce film euphorisant, dont le charme parvient à résister à un virage vers le polar, peu convaincant, à la mi-temps. Le contexte social n'est pas oublié, bien au contraire (on est chez Loach, tout de même !), mais toujours en arrière-plan, sans les dialogues didactiques sur l'exploitation des travailleurs qui pouvaient alourdir It's a free world, son film précédent. Looking for Eric ne cherche pas à démontrer comment l'ultralibéralisme fait prospérer le grand banditisme : il se contente de le montrer, et c'est bien plus efficace. »
Samuel Douhaire, Le Télérama

« Il faut aimer Ken Loach. Tous ses films, même les ratés. Et ce dernier encore plus que les autres puisqu’il est très réussi. D’abord pour des raisons cinématographiques. Filmage nerveux, narration au cordeau, acteurs de très haute volée (primes à Steve Evets et Stephanie Bishop dans deux des rôles principaux). Mais toutes ces excellences ne tiendraient pas si le film n’était pas foncièrement politique, c’est-à-dire à gauche toute ! Ce n’est pas vraiment une révélation puisque depuis l’insurpassable Kes (1969), Loach de ce point de vue n’a jamais déçu. Ne pas avoir peur des grands mots qui, hélas, sont devenus des gros mots : du ciné engagé, utile pour nous encourager à résister à toutes les prétendues fatalités (la loi du profit, la religion du travail et autres saloperies qui infestent la joie de vivre). »
Gérard Lefort, Libération



SÉANCE UNIQUE

Vendredi 19 mars à 14h15