Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

La Balade Sauvage (Badlands)


de Terrence Malick



CINÉMA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI • SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011

USA, 1974, 1h35, VOSTF
avec Martin Sheen, Sissy Spacek, Warren Oates
RÉÉDITION

La Balade Sauvage (Badlands)
Inspirée de l'histoire authentique de Charlie Stark-Weather et Caril Fugate, La Balade Sauvage nous conduit sur les traces de deux jeunes amants immatures et frénétiques, qui passent l’été 1958 à sillonner le Nebraska et le Wyoming en déchargeant leurs fusils sur quiconque croise leur chemin. Une cavale folle, un amour inconditionnel et primitif au milieu d'une nature vibrante filmée avec grâce, qui fait de ce premier film une œuvre lumineuse.

« Les premiers films rayonnent souvent d'une force lumineuse, et La Balade sauvage est l'un des plus beaux de tous les temps. En 1973, son auteur est un inconnu, presque un innocent, quand il se lance dans l'aventure sous les cieux éblouissants de l'Amérique des grandes plaines. Le cinéma américain vit alors une révolution, le "nouvel Hollywood" est euphorique, mais c'est à peine si Terrence Malick en sait quelque chose. Il sort d'un long cursus de philo à Harvard, suivi de reportages pour le New Yorker et, soudain, le voilà "possédé" par le cinéma. La Balade sauvage, qui suit la piste d'un couple d'amoureux criminels façon Bonnie and Clyde, est un film où les idées fusent, tranchantes, lyriques, baroques. L'univers d'un cinéaste de génie - Palme d'or 2011 pour The Tree of life - s'y déploie avec une précision, une assurance et une liberté stupéfiantes. Tout de l'œuvre à venir est déjà là : la voix off, pure et mélancolique (merveilleuse Sissy Spacek), flotte depuis un au-delà étrange, surplombant les passions. Filmée avec grâce, la nature vibre, plane et palpite autour de jeunes héros dont les rêves s'abîment à toute vitesse. Comme toujours chez Malick, les acteurs tiennent le rôle de leur vie. "J'ai lu le scénario à 5 heures du matin, dit Martin Sheen. En voiture, sur une route longeant le Pacifique. Le soleil se levait à peine, je me suis rangé sur le bas-côté pour pleurer..." La Balade sauvage n'a pas été montré depuis des lustres. Une fête. »
Laurent Rigoulet, Télérama

(...) Revoir aujourd'hui La Balade sauvage à la lumière de ses films suivants permet de mieux cerner ce qui motive Malick : un rapport au cosmos souligné par la splendeur panthéiste. Son cinéma illustre un sentiment d'appartenance à un au-delà métaphysique.
Jean-Luc Douin, Le Monde

Séances

Vendredi 16 septembre à 21:00
Dimanche 18 septembre à 16:15
Lundi 19 septembre à 19:00
Mardi 20 septembre à 19:15
Mercredi 21 septembre à 20:45
Samedi 24 septembre à 21:00