CENTENAIRE JEAN ROUCH • JUIN 2017
France, 1968, 1h16, documentaire
NUM • VERSION RESTAURÉE
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Au bord du fleuve Niger, dans un désert, les bergers et leurs troupeaux coexistent tant bien que mal avec les lions. Mais quand l’un d’eux attaque les troupeaux, il faut faire appel à un spécialiste, le chasseur à l’arc... Ce documentaire dont le tournage s’est étalé sur 7 ans pour respecter les coutumes et l’éthique des chasseurs est un modèle de minutie dans la description technique de tout ce qui fait cette chasse. Il prend le temps de cerner en profondeur les motivations de ces chasseurs, respectueux de la nature et de leurs proies. Il commence aussi comme un conte qui captive par sa tension, son suspense qui culmine dans le plan où, dans le même cadre, chasseur et proie se font face. Le documentaire s’est fait épique.
"Loin de tout exotisme condescendant ou de la froideur du point de vue scientifique, le cinéaste privilégie ce qu'il appelle "l'anthropologie partagée". Autrement dit, il fait participer ses "personnages" à l'action qui, du même coup, deviennent narrateurs au même titre que lui. Grâce à cette formidable interaction, Rouch trouve la bonne distance avec ses sujets filmés et place le spectateur en empathie avec des êtres humains qui pourraient nous sembler totalement étrangers." Frank Garbarz (brochure ADRC)
précédé de Les Maîtres fous de Jean Rouch • France, 1955, 28 min, documentaire
À Accra, la ville moderne du Ghana, des émigrés du Niger exercent, pendant la semaine, les petits métiers et emplois de la grande ville moderne au service du colonisateur. Le dimanche, au milieu de la forêt, ils vont les revivre et les réinterpréter selon leurs rites... Invité par les Haoukas, à qui il avait montré un de ses films, à venir voir leurs cérémonies de possession où ils transcrivent leur vision du monde moderne, de la puissance coloniale et de ses rites, Jean Rouch filme en toute liberté avec une caméra qui ne permettait que de tourner des plans de 25 secondes. Le film choqua par sa crudité, sa violence et l’image qu’il montrait de l’Afrique fut violemment contestée en Europe et en Afrique. Qui sont les maîtres ? Qui sont les fous ?
"Nous sommes à la veille d'une révolution complète que le cinéma peut accomplir. Je crois sincèrement qu'il est impossible de décrire une cérémonie africaine, amérindienne, polynésienne, où plusieurs choses se passent en même temps, sans une caméra. Dans dix ans, personne ne sera capable de décrire un rituel dans un ouvrage d'anthropologie en écrivant que "le prêtre vient de la droite. Il est habillé en bleu. Il porte un vase rouge dans ses bras. Il le pose au sol...". Le tout correspondrait à une seconde dans un film, d'où l'économie de filmer l'action. Si en outre on peut le réaliser en son synchrone, il n'y a pas de meilleur moyen pour transmettre l'atmosphère." Jean Rouch, dans Movie n°8 (avril 1963), repris dans Positif (mai 2017)
"Loin de tout exotisme condescendant ou de la froideur du point de vue scientifique, le cinéaste privilégie ce qu'il appelle "l'anthropologie partagée". Autrement dit, il fait participer ses "personnages" à l'action qui, du même coup, deviennent narrateurs au même titre que lui. Grâce à cette formidable interaction, Rouch trouve la bonne distance avec ses sujets filmés et place le spectateur en empathie avec des êtres humains qui pourraient nous sembler totalement étrangers." Frank Garbarz (brochure ADRC)
précédé de Les Maîtres fous de Jean Rouch • France, 1955, 28 min, documentaire
À Accra, la ville moderne du Ghana, des émigrés du Niger exercent, pendant la semaine, les petits métiers et emplois de la grande ville moderne au service du colonisateur. Le dimanche, au milieu de la forêt, ils vont les revivre et les réinterpréter selon leurs rites... Invité par les Haoukas, à qui il avait montré un de ses films, à venir voir leurs cérémonies de possession où ils transcrivent leur vision du monde moderne, de la puissance coloniale et de ses rites, Jean Rouch filme en toute liberté avec une caméra qui ne permettait que de tourner des plans de 25 secondes. Le film choqua par sa crudité, sa violence et l’image qu’il montrait de l’Afrique fut violemment contestée en Europe et en Afrique. Qui sont les maîtres ? Qui sont les fous ?
"Nous sommes à la veille d'une révolution complète que le cinéma peut accomplir. Je crois sincèrement qu'il est impossible de décrire une cérémonie africaine, amérindienne, polynésienne, où plusieurs choses se passent en même temps, sans une caméra. Dans dix ans, personne ne sera capable de décrire un rituel dans un ouvrage d'anthropologie en écrivant que "le prêtre vient de la droite. Il est habillé en bleu. Il porte un vase rouge dans ses bras. Il le pose au sol...". Le tout correspondrait à une seconde dans un film, d'où l'économie de filmer l'action. Si en outre on peut le réaliser en son synchrone, il n'y a pas de meilleur moyen pour transmettre l'atmosphère." Jean Rouch, dans Movie n°8 (avril 1963), repris dans Positif (mai 2017)
Séances • Juin 2017
- - mercredi 31/05 18:30 - - samedi 10/06 18:45 - - mercredi 14/06 21:00
> Sous-titrage SME disponible pour les personnes sourdes ou malentendantes, nous contacter en cliquant ici
> Audiodescription disponible pour les personnes aveugles ou malvoyantes, nous contacter en cliquant ici
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