INTÉGRALE ERIC ROHMER-SECONDE PARTIE • JANVIER 2015
de Eric Rohmer • France, 1976,1h43, VOSTF
avec Edith Clever, Bruno Ganz, Peter Luhr
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avec Edith Clever, Bruno Ganz, Peter Luhr
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À la fin du XVIIIème siècle, pendant une guerre, une jeune veuve est menacée de viol par des soldats. Un jeune officier la sauve. Elle se retrouve enceinte, rejetée par sa famille, mais elle proteste haut et fort de son innocence… Restant fidèle à la lettre et à l’esprit de la nouvelle de Kleist, Rohmer se lance dans le "film d’époque", avec une réussite due à une certaine convergence de son univers et de celui de Kleist, entre mensonge et morale. L’allemand, langue du tournage, ne présente manifestement pas de difficulté pour Rohmer, qui choisi avec discernement des jeunes comédiens du théâtre berlinois. Et avec encore une fois la complicité de son chef opérateur Nestor Almendros, s’inspirant de la peinture de l’époque, il propose une image somptueuse.
"Il est piquant qu'Eric Rohmer, celui de nos cinéastes le plus lié à une tradition bien française du roman d'analyse, ait représenté l'Allemagne (de l'Ouest) au Festival de Cannes 1976, avec cette adaptation d'une oeuvre littéraire allemande qui lui valut le Prix spécial du Jury. Ce film, très différent de ses contes moraux, est un brillant exercice de style sur un texte très daté (par ses idées, sa morale, ses situations pathétiques), que Rohmer a scrupuleusement respecté, à un détail près : chez Kleist, le comte viole la marquise pendant qu'elle est évanouie. En respectant les règles de la "comédie larmoyante", Rohmer a mis en scène, avec beaucoup d'intelligence, une suite de tableaux de moeurs se référant picturalement à Greuze, Füssli, Caspar David Friedrich. Tout est admirablement composé, jusque dans les situations excessives et les états d'âme du romantisme allemand. Les acteurs prennent la pose en fonction de leurs rôles, et l'on retrouve, ainsi, l'esprit d'une époque, avec pas mal de surprises, d'ailleurs."
Jacques Siclier, Télérama
"Il est piquant qu'Eric Rohmer, celui de nos cinéastes le plus lié à une tradition bien française du roman d'analyse, ait représenté l'Allemagne (de l'Ouest) au Festival de Cannes 1976, avec cette adaptation d'une oeuvre littéraire allemande qui lui valut le Prix spécial du Jury. Ce film, très différent de ses contes moraux, est un brillant exercice de style sur un texte très daté (par ses idées, sa morale, ses situations pathétiques), que Rohmer a scrupuleusement respecté, à un détail près : chez Kleist, le comte viole la marquise pendant qu'elle est évanouie. En respectant les règles de la "comédie larmoyante", Rohmer a mis en scène, avec beaucoup d'intelligence, une suite de tableaux de moeurs se référant picturalement à Greuze, Füssli, Caspar David Friedrich. Tout est admirablement composé, jusque dans les situations excessives et les états d'âme du romantisme allemand. Les acteurs prennent la pose en fonction de leurs rôles, et l'on retrouve, ainsi, l'esprit d'une époque, avec pas mal de surprises, d'ailleurs."
Jacques Siclier, Télérama
Séances
Jeudi 22/01 18:00
Samedi 24/01 21:00
Mardi 3/02 18:30
Samedi 24/01 21:00
Mardi 3/02 18:30
