RÉTROSPECTIVE ALFRED HITCHCOCK • AOÛT-SEPTEMBRE 2017
USA, 1959, 2h06, VOSTF
avec Cary Grant, Eva Marie Saint
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Cary Grant, Eva Marie Saint
NUM • VERSION RESTAURÉE
George Thornhill, un publicitaire très actif est pris pour un autre dans un café et aussitôt enlevé... Corsant le thème de l’individu poursuivi à tort, c’est dans le vertige de la perte d’identité qu’Hitchcock plonge son héros, situation kafkaïenne sur fond de guerre froide et d’espionnage. La perfection dans le genre. L’équilibre est toujours maintenu entre l’angoisse et l’humour. Le film enchaîne les morceaux de bravoure, trouvailles techniques et moments d’une grande intensité dramatique – l’attaque par l’avion par exemple. C’est aussi l’un des films d’Hitchcock où les décors, réels ou reconstitués, ont le plus de poids. Les rapports des deux protagonistes entre érotisme, vérité et mensonge sont une synthèse des rapports de couple chez Hitchcock.
"La première fois, on y prend le plaisir de l'enfant devant les trapézistes : tombera ? tombera pas ? La deuxième fois, les motifs du suspense étant connus, on admire surtout la carrosserie, la pureté de ligne de chaque plan, la finition du moindre détail. La troisième fois, on ne regarde que les acteurs : Eva-Marie Saint, la glace qui brûle ; Cary Grant et James Mason, le bien contre le mal, Tintin contre Rastapopoulos. La quatrième fois, on reprend le même pied qu'à la première devant les morceaux de bravoure : la chasse à l'homme en biplan, la montagne aux présidents, la vente aux enchères, le baiser dans le wagon-lit. Et l'on se dit : "Tiens, je n'avais pas remarqué ce détail". Alors on y retourne une cinquième fois, puis une sixième, puis une septième - ne serait-ce que pour le générique -, puis une huitième - ne serait-ce que pour la séquence de l'ascenseur. Nous sommes quelques-uns à avoir vu La Mort aux trousses quelque quinze - vingt fois. À chaque séance, le plaisir est là, intact, intense." Le Nouvel Observateur (08 juillet 1974)
"La première fois, on y prend le plaisir de l'enfant devant les trapézistes : tombera ? tombera pas ? La deuxième fois, les motifs du suspense étant connus, on admire surtout la carrosserie, la pureté de ligne de chaque plan, la finition du moindre détail. La troisième fois, on ne regarde que les acteurs : Eva-Marie Saint, la glace qui brûle ; Cary Grant et James Mason, le bien contre le mal, Tintin contre Rastapopoulos. La quatrième fois, on reprend le même pied qu'à la première devant les morceaux de bravoure : la chasse à l'homme en biplan, la montagne aux présidents, la vente aux enchères, le baiser dans le wagon-lit. Et l'on se dit : "Tiens, je n'avais pas remarqué ce détail". Alors on y retourne une cinquième fois, puis une sixième, puis une septième - ne serait-ce que pour le générique -, puis une huitième - ne serait-ce que pour la séquence de l'ascenseur. Nous sommes quelques-uns à avoir vu La Mort aux trousses quelque quinze - vingt fois. À chaque séance, le plaisir est là, intact, intense." Le Nouvel Observateur (08 juillet 1974)
Séance unique • Août-Sept. 2017
- - mercredi 13/09 18:30