CINÉMA AVEC LACAN • JANVIER 2025
France, 1951, 1h25
avec Michel Simon, Germaine Reuver, Pauline Carton
NUM, version restaurée
avec Michel Simon, Germaine Reuver, Pauline Carton
NUM, version restaurée
L’Association de la Cause Freudienne propose une projection suivie d’un débat, afin de s’enseigner des trouvailles des cinéastes à travers le prisme de l’orientation lacanienne. Que nous révèle le film sur la condition humaine, le malaise dans la civilisation, le couple, le désir, l’amour, la féminité, etc. ? Autant de thèmes abordés – où se croisent cinéma et psychanalyse – qui permettront au spectateur de révéler et susciter des questions et des réflexions qui le traversent.
Tourné en 1951, La Poison est un film qui étonne par l’originalité de son montage et le ton mordant du propos. Sacha Guitry ne se prive pas d’activer une causticité drolatique qui fait mouche. Les bons mots fusent et font rire, mais plus profondément ce qui nous retient ce sont ses véritables innovations cinématographiques. La fin du film, par exemple, fait alterner, en un montage serré, les jeux des enfants restés au village et la scène du jugement, à la ville voisine, d’un meurtrier de sa femme. Formidable Michel Simon. Le mime du crime et de son procès s’exhausse à la dimension de la scène de théâtre d’un tribunal de justice. Derrière la férocité amusée de la fable, affluent les questions sur l’ordinaire du crime et son inexorabilité, sur le rôle de la justice et sur la responsabilité. La Poison est un film moral en tant même qu’il est amoral — Guitry règle ses comptes avec cette société d’après-guerre, encore peu apte à interpréter les turbulences engendrées par ce réel de la guerre. Un des grands films de Guitry.
Tourné en 1951, La Poison est un film qui étonne par l’originalité de son montage et le ton mordant du propos. Sacha Guitry ne se prive pas d’activer une causticité drolatique qui fait mouche. Les bons mots fusent et font rire, mais plus profondément ce qui nous retient ce sont ses véritables innovations cinématographiques. La fin du film, par exemple, fait alterner, en un montage serré, les jeux des enfants restés au village et la scène du jugement, à la ville voisine, d’un meurtrier de sa femme. Formidable Michel Simon. Le mime du crime et de son procès s’exhausse à la dimension de la scène de théâtre d’un tribunal de justice. Derrière la férocité amusée de la fable, affluent les questions sur l’ordinaire du crime et son inexorabilité, sur le rôle de la justice et sur la responsabilité. La Poison est un film moral en tant même qu’il est amoral — Guitry règle ses comptes avec cette société d’après-guerre, encore peu apte à interpréter les turbulences engendrées par ce réel de la guerre. Un des grands films de Guitry.
Séances
Mercredi 8/01/25 20:30 > séance suivie d'une discussion animée par une enseignante de cinéma et une psychanalyste (membre de l’École de la Cause Freudienne)
Autres séances du film : mercredi 25/12/24 18:30 - - mercredi 1/01/25 20:30
Autres séances du film : mercredi 25/12/24 18:30 - - mercredi 1/01/25 20:30
