RÉTROSPECTIVE ERNST LUBITSCH • DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012
Allemagne, 1919, 1h02, muet
Avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke, Julius Falkenstein
Avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke, Julius Falkenstein
Quaker "roi de l'huître' a une fille charmante mais capricieuse. Elle décide sur un coup de tête de se marier et pour cela passe une annonce dans le journal. Un prince noceur et dépravé flaire la bonne affaire.
Une satire pétillante de la bourgeoisie américaine.
"(...) La Princesse aux huîtres se détache comme un sommet de grossièreté typiquement berlinoise. L'histoire d'une véritable harpie, aussi musclée que colérique, qui somme son père, le roi américain de l'huître (!), de la marier à un vrai prince européen. Réalisé juste après la guerre, c'est une violente charge antiaméricaine qui présente des parvenus tarés et libidineux avec une subtilité toute germanique. Lubitsch y déploie tout son art du quadrillage de l'espace et son génie des mouvements de foule."
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
"Comment définir la Lubitsch touch ? Une certaine façon de désosser subtilement la comédie vaudevillesque pour montrer que les personnages ne sont mus que par des appétits sexuels ou financiers ; glisser tout cela en douce dans le récit pour que le censeur donne son feu vert... Est-elle déjà tout entière, cette Lubitsch touch, dans la carrière allemande (et muette) du maître ?
A la vision de cette Princesse aux huîtres, on aurait tendance à répondre par la négative. Le jeune Lubitsch est avant tout, à travers cette comédie trépidante, un cinéaste burlesque. Il n'est plus sur l'écran - il y a été à ses débuts - mais y installe une sorte de farandole loufoque. Celle-ci est moins satirique que radicalement meschugge, selon le mot allemand emprunté au yiddish et appliqué aux héros du film : zinzin, tout simplement. La farce évoque même Hellzapoppin', à l'image de cet orchestre où un type donne le rythme en en giflant un autre. A la même époque, notre cinéaste tourne des superproductions historiques - dont Madame Du Barry, en 1919 - qui attireront l'oeil des décideurs hollywoodiens. C'est aux Etats-Unis que Lubitsch policera sa fantaisie dans des récits ultra sophistiqués. A Berlin, le zozo avait quartier libre..."
Aurélien Ferenczi, Télérama
Une satire pétillante de la bourgeoisie américaine.
"(...) La Princesse aux huîtres se détache comme un sommet de grossièreté typiquement berlinoise. L'histoire d'une véritable harpie, aussi musclée que colérique, qui somme son père, le roi américain de l'huître (!), de la marier à un vrai prince européen. Réalisé juste après la guerre, c'est une violente charge antiaméricaine qui présente des parvenus tarés et libidineux avec une subtilité toute germanique. Lubitsch y déploie tout son art du quadrillage de l'espace et son génie des mouvements de foule."
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
"Comment définir la Lubitsch touch ? Une certaine façon de désosser subtilement la comédie vaudevillesque pour montrer que les personnages ne sont mus que par des appétits sexuels ou financiers ; glisser tout cela en douce dans le récit pour que le censeur donne son feu vert... Est-elle déjà tout entière, cette Lubitsch touch, dans la carrière allemande (et muette) du maître ?
A la vision de cette Princesse aux huîtres, on aurait tendance à répondre par la négative. Le jeune Lubitsch est avant tout, à travers cette comédie trépidante, un cinéaste burlesque. Il n'est plus sur l'écran - il y a été à ses débuts - mais y installe une sorte de farandole loufoque. Celle-ci est moins satirique que radicalement meschugge, selon le mot allemand emprunté au yiddish et appliqué aux héros du film : zinzin, tout simplement. La farce évoque même Hellzapoppin', à l'image de cet orchestre où un type donne le rythme en en giflant un autre. A la même époque, notre cinéaste tourne des superproductions historiques - dont Madame Du Barry, en 1919 - qui attireront l'oeil des décideurs hollywoodiens. C'est aux Etats-Unis que Lubitsch policera sa fantaisie dans des récits ultra sophistiqués. A Berlin, le zozo avait quartier libre..."
Aurélien Ferenczi, Télérama
Séance unique
Mercredi 4 janvier 2012 à 20:30