CENTENAIRE JEAN ROUCH • JUIN 2017
France, 1961, 1h30, documentaire
NUM • VERSION RESTAURÉE
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Dans un lycée d’Abidjan où noirs et blancs se côtoient sans se connaître vraiment, Jean Rouch propose à une classe de première de jouer dans une fiction mettant en scène leurs relations avec comme thème le racisme. Ils acceptent... S’éloignant apparemment de l’ethnologie, Jean Rouch met en place un dispositif quasi expérimental où la fiction semble faire imploser le documentaire. Passant des amourettes adolescentes aux professions de foi racistes et aux débats géopolitiques où il est question de l’apartheid et de la guerre d’Algérie, son film semble lui échapper mais c’est pour mieux le reprendre et montrer au groupe comment il a existé dans le jeu fictionnel. Cet ethnologue utilisateur du cinéma lui ouvre de nouvelles perspectives.
"[Pour Moi, un Noir,] j'avais demandé à un jeune homme très simple de nous raconter sa propre histoire. Le film était muet. Je l'ai montré à ce garçon pour enregistrer un commentaire ; cela s'est fait sans scénario, juste à mesure qu'il découvrait le film à l'écran. Et cela m'a donné l'idée qu'il y avait quelque chose de plus au cinéma, qu'il fallait impliquer les gens dans la réalisation des films. Un an après, j'ai fait une nouvelle expérience avec quelques étudiants de l'université d'Abidjan. C'était La Pyramide humaine, où je demandais à des étudiants africains et européens, filles et garçons, de jouer une manière de psychodrame sur les relations interraciales." Jean Rouch, dans Movie n°8 (avril 1963), repris dans Positif (mai 2017)
"Rouch dédouble les regards et mobilise le cinéma-vérité aux fins d'une pure fiction qui, à son tour, va affecter le réel et le destin de ses personnages. Puissance du réel et de la fiction, puissance du cinéma qui met en scène le passage de l'utopie au possible (...)." Catherine Haas (brochure ADRC)
"[Pour Moi, un Noir,] j'avais demandé à un jeune homme très simple de nous raconter sa propre histoire. Le film était muet. Je l'ai montré à ce garçon pour enregistrer un commentaire ; cela s'est fait sans scénario, juste à mesure qu'il découvrait le film à l'écran. Et cela m'a donné l'idée qu'il y avait quelque chose de plus au cinéma, qu'il fallait impliquer les gens dans la réalisation des films. Un an après, j'ai fait une nouvelle expérience avec quelques étudiants de l'université d'Abidjan. C'était La Pyramide humaine, où je demandais à des étudiants africains et européens, filles et garçons, de jouer une manière de psychodrame sur les relations interraciales." Jean Rouch, dans Movie n°8 (avril 1963), repris dans Positif (mai 2017)
"Rouch dédouble les regards et mobilise le cinéma-vérité aux fins d'une pure fiction qui, à son tour, va affecter le réel et le destin de ses personnages. Puissance du réel et de la fiction, puissance du cinéma qui met en scène le passage de l'utopie au possible (...)." Catherine Haas (brochure ADRC)
Séances • Juin 2017
- - samedi 3/06 17:00 - - dimanche 11/06 14:30 - - vendredi 16/06 21:00
> Sous-titrage SME disponible pour les personnes sourdes ou malentendantes, nous contacter en cliquant ici
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