RÉTROSPECTIVE EUGÈNE GREEN • MARS 2016
France-Italie, 2015, 1h 44, VOSTF
avec Fabrizio Rongione, Christelle Prot, Ludovico Succio
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avec Fabrizio Rongione, Christelle Prot, Ludovico Succio
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Un architecte français part pour l’Italie pour son travail. Il accepte finalement que sa femme l’accompagne. Ils rencontrent deux jeunes, frère et sœur fusionnels. Elle reste pour aider la jeune fille malade et obtient que le jeune homme, futur architecte, suive son mari…. Un montage parallèle rigoureux mais fluide nous permet de suivre deux chassés croisés. L’un où la parole est action, la langue est élevée au rang de thérapie, où la guérison croise la révélation à soi même. L’autre où la contemplation de la beauté des monuments et le discours sur la beauté servent à la transmission réciproque des valeurs de la vie. Et le miracle est que, chez Eugène Green, les parallèles se croisent, pas à l’infini mais au bout de la route, près du magnifique lac où tout a commencé.
"Le talent du cinéaste n'a jamais été dans la satire et, si celle-ci pointe ici et là, La Sapienza a davantage à voir avec la veine sentimentale de Toutes les Nuits qu'avec le comique irrité du Pont des Arts. Sa force, ici décuplée, est dans l'affirmation qu'un autre monde est possible, monde stratifié de signes et de formes dans lequel fantôme et vivants serait libres d'évoluer ensemble. "Il faut attendre la nuit, parce qu'on ne peut être heureux que dans la nuit", annonçait Jules dans Toutes les nuits. Goffredo pourrait reprendre cette phrase à son compte et l'adresser à Alexandre, en remplaçant "nuit" par "lumière". Chez Eugène Green, on ne sent vivant qu'au milieu de sentiments sans mélange, on est heureux seulement dans l'intensité, qu'elle soit noir charbon ou d'une lumière d'or." Laura Tuillier, Les Cahiers du Cinéma, mars 2015
"La sapience est le mot noble pour désigner la sagesse. Chacun des quatre compères, au contact de l’autre, va trouver un nouveau sens à sa vie, trouver sa voie, mais aussi redécouvrir la fraîcheur de sentiments qu’il croyait ne plus éprouver. La Sapienza est un film sur la réconciliation, d’abord avec soi-même et ensuite avec le monde. Jamais peut-être on n’avait senti Eugène aussi ému par ses personnages, ses acteurs. Il les filme avec une rigueur inentamée (plans fixes hyper centrés, super symétriques, phrasé exigeant avec les liaisons – le style de Green), dans une belle et stricte architecture qui met en valeur leurs traits, la vie, la vitalité qui se dégage d’eux et de la nature. Et puis le film, limpide dans son message, fait l’éloge de la transmission entre les générations, dans les deux sens. En ces temps mouvementés, tragiques, le calme inquiet de La Sapienza étanche nos soifs de paix, d’amour, de beauté, d’art et d’intelligence." Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
"Le talent du cinéaste n'a jamais été dans la satire et, si celle-ci pointe ici et là, La Sapienza a davantage à voir avec la veine sentimentale de Toutes les Nuits qu'avec le comique irrité du Pont des Arts. Sa force, ici décuplée, est dans l'affirmation qu'un autre monde est possible, monde stratifié de signes et de formes dans lequel fantôme et vivants serait libres d'évoluer ensemble. "Il faut attendre la nuit, parce qu'on ne peut être heureux que dans la nuit", annonçait Jules dans Toutes les nuits. Goffredo pourrait reprendre cette phrase à son compte et l'adresser à Alexandre, en remplaçant "nuit" par "lumière". Chez Eugène Green, on ne sent vivant qu'au milieu de sentiments sans mélange, on est heureux seulement dans l'intensité, qu'elle soit noir charbon ou d'une lumière d'or." Laura Tuillier, Les Cahiers du Cinéma, mars 2015
"La sapience est le mot noble pour désigner la sagesse. Chacun des quatre compères, au contact de l’autre, va trouver un nouveau sens à sa vie, trouver sa voie, mais aussi redécouvrir la fraîcheur de sentiments qu’il croyait ne plus éprouver. La Sapienza est un film sur la réconciliation, d’abord avec soi-même et ensuite avec le monde. Jamais peut-être on n’avait senti Eugène aussi ému par ses personnages, ses acteurs. Il les filme avec une rigueur inentamée (plans fixes hyper centrés, super symétriques, phrasé exigeant avec les liaisons – le style de Green), dans une belle et stricte architecture qui met en valeur leurs traits, la vie, la vitalité qui se dégage d’eux et de la nature. Et puis le film, limpide dans son message, fait l’éloge de la transmission entre les générations, dans les deux sens. En ces temps mouvementés, tragiques, le calme inquiet de La Sapienza étanche nos soifs de paix, d’amour, de beauté, d’art et d’intelligence." Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
Séances
mercredi 9/03 18:30 - - samedi 12/03 19:00
> Rétrospective Eugène Green proposée à l'occasion du festival Atlantide, Les Mots du Monde à Nantes-Festival des littératures du 10 au 13 mars 2016, organisé par le lieu unique et la Cité, le Centre des Congrès de Nantes. Plus d'informations sur www.atlantide-festival.org
> Rétrospective Eugène Green proposée à l'occasion du festival Atlantide, Les Mots du Monde à Nantes-Festival des littératures du 10 au 13 mars 2016, organisé par le lieu unique et la Cité, le Centre des Congrès de Nantes. Plus d'informations sur www.atlantide-festival.org