CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • AOÛT/SEPTEMBRE 2014
Iran, 1969, 1h49, VOSTF
avec Ezzatollah Entezami, Ali Nassirian, Jamshid Mashayekhi
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Ezzatollah Entezami, Ali Nassirian, Jamshid Mashayekhi
NUM • VERSION RESTAURÉE
A la fois abstrait et réaliste, La Vache continue à intriguer par son propos autant que par sa forme. Ce second long métrage de Dariush Mehrjui tient aussi bien du drame, de la comédie, de l’étude sociologique que d’une réflexion sur l’identité et des liens entre le rêve et la réalité. Le réalisateur dépeint ici une campagne archaïque à tous points de vue superstitieuse dans sa lutte contre le mauvais oeil qui aurait frappé la communauté. Il va ainsi à l’encontre des préceptes – modernisation, occidentalisation, laïcisation – de l’Iran du Shah.
"En 1971, à la Mostra de Venise, La Vache, de Dariush Mehrjui, fut projeté sans sous-titres. A cette époque, le cinéma iranien n'existait pas aux yeux du monde, et le surgissement de ce film étrange qui allait, parfois à l'intérieur d'une même séquence, du picaresque à l'hallucination suscita autant d'interrogations que d'enthousiasme. Aujourd'hui, le cinéma iranien est un monde à lui tout seul, des drames urbains de Farhadi aux méditations poétiques de Kiarostami en passant par les brûlots politiques de Panahi ou Rasoulof. Et La Vache, qui sort enfin dans les salles françaises (avec des sous-titres), n'a rien perdu de son mystère et de son pouvoir de fascination."
Thomas Sotinel, Le Monde
"Le cinéaste cite le néo-réalisme comme source d’inspiration, on peut en effet reconnaître quelques caractéristiques : l’ancrage dans une réalité, ici celle du monde rural, des comédiens non-professionnels cohabitant avec des acteurs issus du théâtre ne rechignant pas à rouler franchement des yeux. On pense cependant beaucoup à Pier Paolo Pasolini, précisément à L’Évangile selon Saint Matthieu (1964). La relation entre les deux œuvres se joue particulièrement dans la tension des visages et des regards – donnés, rarement rendus par un contrechamp – à partir desquels le montage construit des espaces et temporalités aberrants. C’est complètement hétérodoxe, oui, mais cela produit de formidables éclats, et une grande intensité poétique."
Arnaud Hée, Critikat
"En 1971, à la Mostra de Venise, La Vache, de Dariush Mehrjui, fut projeté sans sous-titres. A cette époque, le cinéma iranien n'existait pas aux yeux du monde, et le surgissement de ce film étrange qui allait, parfois à l'intérieur d'une même séquence, du picaresque à l'hallucination suscita autant d'interrogations que d'enthousiasme. Aujourd'hui, le cinéma iranien est un monde à lui tout seul, des drames urbains de Farhadi aux méditations poétiques de Kiarostami en passant par les brûlots politiques de Panahi ou Rasoulof. Et La Vache, qui sort enfin dans les salles françaises (avec des sous-titres), n'a rien perdu de son mystère et de son pouvoir de fascination."
Thomas Sotinel, Le Monde
"Le cinéaste cite le néo-réalisme comme source d’inspiration, on peut en effet reconnaître quelques caractéristiques : l’ancrage dans une réalité, ici celle du monde rural, des comédiens non-professionnels cohabitant avec des acteurs issus du théâtre ne rechignant pas à rouler franchement des yeux. On pense cependant beaucoup à Pier Paolo Pasolini, précisément à L’Évangile selon Saint Matthieu (1964). La relation entre les deux œuvres se joue particulièrement dans la tension des visages et des regards – donnés, rarement rendus par un contrechamp – à partir desquels le montage construit des espaces et temporalités aberrants. C’est complètement hétérodoxe, oui, mais cela produit de formidables éclats, et une grande intensité poétique."
Arnaud Hée, Critikat
Séances
jeudi 4 septembre 20:45
dimanche 7 septembre 14:30
dimanche 14 septembre 19:30
mardi 16 septembre 18:45
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