Allemagne-France-Suisse, 1969, 4h20 • documentaire
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Suite au séisme provoqué par les résultats des européennes puis des législatives en juin et juillet 2024, et face à la menace plus que jamais présente d’une accession au pouvoir de l’extrême droite, nous proposons un nouveau rendez-vous de programmation : "Faire Front". Un choix de documentaires pour regarder ce que le racisme a produit et continue de produire lorsqu’on lui donne les clés, et pour lutter contre la banalisation d’un parti en montrant de quoi son histoire est faite.
Il y a ceux qui découvriront le film de Marcel Ophuls et ceux qui le reverront avec probablement le même effet de stupéfaction et de trouble durable. Sorti discrètement sur un écran du Quartier latin en 1971, longtemps refusé par l’ORTF, Le Chagrin et la Pitié dynamite le mythe gaullien mais aussi communiste d’une France résistante et la constitution d’un imaginaire social et historique que l’historien Henry Roussot qualifiait de "résistencialisme". Vérités et mythologies s’affrontent à la réalité de témoignages qui détrament sans complaisance le quotidien d’une ville, Clermont-Ferrand, sous l’occupation, égratignant notre roman national (s’il a vraiment existé un jour). Entre les faits de collaborations actives de la police française, les lâchetés ordinaires, la passivité et les compromissions, les deux parties du Chagrin et la Pitié (1. L’effondrement, 2. Le choix) désagrègent patiemment les tabous et les contradictions d’une société à l’heure de la "révolution nationale" prônée par Vichy et Pétain et son idéologie bien française.
Il y a ceux qui découvriront le film de Marcel Ophuls et ceux qui le reverront avec probablement le même effet de stupéfaction et de trouble durable. Sorti discrètement sur un écran du Quartier latin en 1971, longtemps refusé par l’ORTF, Le Chagrin et la Pitié dynamite le mythe gaullien mais aussi communiste d’une France résistante et la constitution d’un imaginaire social et historique que l’historien Henry Roussot qualifiait de "résistencialisme". Vérités et mythologies s’affrontent à la réalité de témoignages qui détrament sans complaisance le quotidien d’une ville, Clermont-Ferrand, sous l’occupation, égratignant notre roman national (s’il a vraiment existé un jour). Entre les faits de collaborations actives de la police française, les lâchetés ordinaires, la passivité et les compromissions, les deux parties du Chagrin et la Pitié (1. L’effondrement, 2. Le choix) désagrègent patiemment les tabous et les contradictions d’une société à l’heure de la "révolution nationale" prônée par Vichy et Pétain et son idéologie bien française.
Séance unique
- - dimanche 27/04 15:00 > entracte de 20 min entre les deux parties (boissons chaudes et madeleines offertes)