EN GUERRES • OCTOBRE 2013
France, 1943, 1h32
avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson
avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson
Le docteur Germain, qui travaille dans une petite ville de province, recoit des lettres anonymes signées Le Corbeau l'accusant de plusieurs méfaits. Cependant il n'est pas le seul à en recevoir. Toute la ville est bientôt menacée et le fragile équilibre se défait, la suspicion règne. Le docteur Germain décide de mener une enquête.
"Vrai chef d’œuvre" selon Bertrand Tavernier, le film réussit, en 1943, à parler de l’Occupation "avec une âpreté, une violence, et, au fond, une humanité, extraordinaire" pour François Truffaut.
Henri-Georges Clouzot accumule les provocations : le héros, libre-penseur, refuse d’aller à l’église, la jeune fille amoureuse de Fresnay - inoubliable Ginette Leclerc - est une boiteuse, filmée sans aucun mépris ni condescendance. Il aborde un nombre de thèmes incroyablement audacieux pour l’époque : la délation bien sûr et les lettres anonymes, allusions périlleuses aux pratiques en cours sous l’Occupation, mais aussi l’avortement, sujet tabou. Sans parler du désir sexuel traité avec une force et une maturité qu’on retrouve dans très peu de films de cette décennie, tous pays confondus.
La lucidité sceptique de Clouzot, qui avec son co-scénariste Louis Chavance prend parti pour Fresnay contre la délation, qui dresse le tableau noir d’une France soumise, déclencha, sous l’occupation la haine des milieux pétainistes, des conservateurs religieux de droite et après la Guerre l’attaque d’une partie de la gauche, qui réclamait des héros positifs et prônait alors le réalisme socialiste. Clouzot fut défendu vigoureusement par Jacques Becker, Pierre Bost et Henri Jeanson, qui écrivit à cette fin un texte virulent devenu célèbre : "Cocos contre Corbeau".
"Vrai chef d’œuvre" selon Bertrand Tavernier, le film réussit, en 1943, à parler de l’Occupation "avec une âpreté, une violence, et, au fond, une humanité, extraordinaire" pour François Truffaut.
Henri-Georges Clouzot accumule les provocations : le héros, libre-penseur, refuse d’aller à l’église, la jeune fille amoureuse de Fresnay - inoubliable Ginette Leclerc - est une boiteuse, filmée sans aucun mépris ni condescendance. Il aborde un nombre de thèmes incroyablement audacieux pour l’époque : la délation bien sûr et les lettres anonymes, allusions périlleuses aux pratiques en cours sous l’Occupation, mais aussi l’avortement, sujet tabou. Sans parler du désir sexuel traité avec une force et une maturité qu’on retrouve dans très peu de films de cette décennie, tous pays confondus.
La lucidité sceptique de Clouzot, qui avec son co-scénariste Louis Chavance prend parti pour Fresnay contre la délation, qui dresse le tableau noir d’une France soumise, déclencha, sous l’occupation la haine des milieux pétainistes, des conservateurs religieux de droite et après la Guerre l’attaque d’une partie de la gauche, qui réclamait des héros positifs et prônait alors le réalisme socialiste. Clouzot fut défendu vigoureusement par Jacques Becker, Pierre Bost et Henri Jeanson, qui écrivit à cette fin un texte virulent devenu célèbre : "Cocos contre Corbeau".
Séances
Mercredi 2 octobre 2013 à 18h30
Jeudi 3 octobre 2013 à 21h
Jeudi 10 octobre 2013 à 18h30
Jeudi 3 octobre 2013 à 21h
Jeudi 10 octobre 2013 à 18h30