HOLLYWOOD SUR HOLLYWOOD • JUIN - JUILLET 2012
USA, 1968, 2h10, VOSTF
avec Kim Novak, Peter Finch, Ernest Borgnine
avec Kim Novak, Peter Finch, Ernest Borgnine
Du fait de sa ressemblance avec la star Lylah Clare, morte dans d'étranges circonstances, Elsa Brickman, jeune comédienne, obtient le rôle de l’actrice dans une biographie filmée dont le metteur en scène n’est autre que le Pygmalion et l’amant de Lylah. Le Démon des femmes est une fiction sur Hollywood et sa capacité à se nourrir de ses propres mythologies (le producteur avide, le démiurge sadique, la jeune actrice vampirisée). Par l'expression d'une certaine laideur dans les décors et les costumes, Robert Aldrich désacralise l'image glamour d'Hollywood et montre ainsi le déclin de l'usine à rêves.
"De la fin des années 60 jusqu’au magnifique et final Deux filles au tapis en 1983, Robert Aldrich va signer des films géniaux mais problématiques, qui susciteront souvent l’incompréhension ou l’indifférence au moment de leur sortie. (…) Le Démon des femmes est le premier de ces films, et sa ressortie providentielle va permettre de constater à quel point Aldrich, entre maniérisme et modernité, fut le pionnier d’un nouveau type de cinéma, réflexif et excessif. Si le premier Aldrich impressionna Chabrol et Truffaut quand ils étaient critiques, Aldrich dernière période trouvera en Fassbinder et De Palma ses héritiers les plus directs.(…) On aura reconnu dans cette trame vertigineuse un remake de Sueurs froides dans les coulisses du cinéma. Si le film d’Hitchcock parlait déjà de mise en scène et d’amour morbide, celui d’Aldrich y ajoute une trivialité et une perversité beaucoup plus explicites.
(…) Le Démon des femmes est l’œuvre la plus dérangeante d’Aldrich et se hisse au rang des quelques films monstres de l’histoire du cinéma. Le résultat est plus effrayant que les ragots de Kenneth Anger dans Hollywood Babylone, plus tordu que les variations hitchcockiennes de De Palma (Body Double), plus décadent que les rêveries cinéphiles et fétichistes de Fassbinder."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
"De la fin des années 60 jusqu’au magnifique et final Deux filles au tapis en 1983, Robert Aldrich va signer des films géniaux mais problématiques, qui susciteront souvent l’incompréhension ou l’indifférence au moment de leur sortie. (…) Le Démon des femmes est le premier de ces films, et sa ressortie providentielle va permettre de constater à quel point Aldrich, entre maniérisme et modernité, fut le pionnier d’un nouveau type de cinéma, réflexif et excessif. Si le premier Aldrich impressionna Chabrol et Truffaut quand ils étaient critiques, Aldrich dernière période trouvera en Fassbinder et De Palma ses héritiers les plus directs.(…) On aura reconnu dans cette trame vertigineuse un remake de Sueurs froides dans les coulisses du cinéma. Si le film d’Hitchcock parlait déjà de mise en scène et d’amour morbide, celui d’Aldrich y ajoute une trivialité et une perversité beaucoup plus explicites.
(…) Le Démon des femmes est l’œuvre la plus dérangeante d’Aldrich et se hisse au rang des quelques films monstres de l’histoire du cinéma. Le résultat est plus effrayant que les ragots de Kenneth Anger dans Hollywood Babylone, plus tordu que les variations hitchcockiennes de De Palma (Body Double), plus décadent que les rêveries cinéphiles et fétichistes de Fassbinder."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
Séances
Dimanche 1er juillet 2012 à 21:30
Mardi 3 juillet 2012 à 18:00
Dimanche 8 juillet 2012 à 21:00
Mardi 3 juillet 2012 à 18:00
Dimanche 8 juillet 2012 à 21:00