CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • AVRIL 2014
France, 1977-2008, 3h
Avec les voix de Jim Broadbent, Yves Montand, Jorge Semprún, Simone Signoret
NUM • VERSION RESTAURÉE
Avec les voix de Jim Broadbent, Yves Montand, Jorge Semprún, Simone Signoret
NUM • VERSION RESTAURÉE
En deux parties, Les mains fragiles et Les mains coupées ; ce film culte en version restaurée de Chris Marker, retrace les révoltes réprimées et les mouvements d’insoumission, l'histoire mondiale de la gauche de 1967 à 1977. "Au cours des dix dernières années, un certain nombre d'hommes et de forces (quelques fois plus instinctives qu'organisées) ont tenté de jouer pour leur compte, en renversant les pièces. Tous ont échoué sur les terrains qu'ils avaient choisis. C'est quand même leur passage qui a le plus profondément transformé les données politiques de notre temps. Ce film ne prétend qu'à mettre en évidence quelques étapes de cette transformation." Chris Marker
"L’historien, penché sur la machine à remonter le film, s’adresse aux générations futures. “Les chutes du passé ne suffisent pas, il faut rattraper l’histoire”, dit-il, et plusieurs fois à travers les décennies reprend sa fresque, retouche, recouvre, rattrape. L’historien ne se veut pas créateur, il travaille un matériau préexistant, ces chutes qu’il faut rattraper in extremis. Les restes encore vifs d’une reddition. En 1977, les images de dix années de luttes dans tous les pays, tournées par des dizaines d’opérateurs recueillant comme au temps de Lumière l’histoire en marche, deviennent la matière d’un récit, la possibilité fragile d’un savoir. Nous savons si peu, et l’historien lui-même sait très peu, de ces années 60 et 70 qu’il vient de traverser et que nous retraversons avec lui, à toute vitesse, dans les trois heures de cette version définitive de 1998 qui retrouve aujourd’hui ses multiples couleurs d’origine. "
Luc Chessel, Chris Marker
"Le fond de l'air est rouge est en effet constitué pour l'essentiel de « chutes » de films militants collectés à travers la planète ou réalisés au sein du collectif Slon-Iskra fondé par Marker en 1967. Le cinéaste s'est contenté, si l'on peut dire, du montage de ces nombreuses archives. Mais quel montage ! Marker articule avec subtilité les films « de lutte » avec les extraits soi-disant neutres de journaux télévisés."
Samuel Douhaire, Télérama
"L’historien, penché sur la machine à remonter le film, s’adresse aux générations futures. “Les chutes du passé ne suffisent pas, il faut rattraper l’histoire”, dit-il, et plusieurs fois à travers les décennies reprend sa fresque, retouche, recouvre, rattrape. L’historien ne se veut pas créateur, il travaille un matériau préexistant, ces chutes qu’il faut rattraper in extremis. Les restes encore vifs d’une reddition. En 1977, les images de dix années de luttes dans tous les pays, tournées par des dizaines d’opérateurs recueillant comme au temps de Lumière l’histoire en marche, deviennent la matière d’un récit, la possibilité fragile d’un savoir. Nous savons si peu, et l’historien lui-même sait très peu, de ces années 60 et 70 qu’il vient de traverser et que nous retraversons avec lui, à toute vitesse, dans les trois heures de cette version définitive de 1998 qui retrouve aujourd’hui ses multiples couleurs d’origine. "
Luc Chessel, Chris Marker
"Le fond de l'air est rouge est en effet constitué pour l'essentiel de « chutes » de films militants collectés à travers la planète ou réalisés au sein du collectif Slon-Iskra fondé par Marker en 1967. Le cinéaste s'est contenté, si l'on peut dire, du montage de ces nombreuses archives. Mais quel montage ! Marker articule avec subtilité les films « de lutte » avec les extraits soi-disant neutres de journaux télévisés."
Samuel Douhaire, Télérama
Séances
• dimanche 6 avril •16:30 • séance suivie d'une rencontre avec Pierre Camus, co-fondateur
d'ISKRA avec notamment Chris Marker, dont il a été l'assistant pendant treize ans.
d'ISKRA avec notamment Chris Marker, dont il a été l'assistant pendant treize ans.