IDENTITÉS IRLANDAISES • MAI 2013
Espagne, Italie, Irlande, Allemagne, GB, 2006, 2h04, VOSTF
avec Cillian Murphy, Padraic Delaney, Liam Cunningham
avec Cillian Murphy, Padraic Delaney, Liam Cunningham
Irlande, 1920. Des paysans s’unissent pour former une armée de volontaires contre les troupes anglaises envoyées pour mater les velléités d’indépendance du peuple irlandais. Par sens du devoir, Damien abandonne sa carrière de médecin et rejoint son frère Teddy au combat. Alors que la détermination des insurgés mène les Britanniques dans l’impasse, les deux parties conviennent d’un traité mettant fin aux combats. Une apparente victoire qui divise les Irlandais et déclenche la guerre civile : des familles se déchirent, des frères deviennent ennemis.
"Il est peut-être temps de relire autrement l’œuvre de Ken Loach, trop vite catalogué comme simple défenseur des opprimés, cinéaste militant toujours en guerre contre l’injustice sociale. Le sens de la lutte n’est pas toujours évident. Souvent, le combat à mener se complique méchamment, et surtout lorsqu’il oblige à de lourds sacrifices. C’est le sujet même de cette fresque, Palme d’or méritée, qui nous plonge au cœur de la guerre d’indépendance irlandaise, et traite de la responsabilité individuelle autant que collective.
(…) De manière dense et concise, Loach parvient à combiner le général – l’histoire politique et militaire – et le particulier – le parcours des deux frères. Il reste toujours concret, direct et sec. Ils ne sont plus légion, les cinéastes capables d’un tel classicisme, digne de grands comme Ford ou Eastwood. Le vent se lève est un film noir. Il y a bien quelques phases d’exaltation, des victoires remportées – les premières embuscades, la trêve déclarée en juillet 1921. Mais globalement l’amertume domine le tableau, intense avec ses tons contrastés, ses intérieurs de ferme plongés dans la pénombre et ses ciels bas et lourds. "Nous sommes des étranges créatures pour nous-mêmes", dit Damien. Le vent qui se lève ici annonce l’orage et apporte un goût de cendres."
Jacques Morice, Télérama
"Il est peut-être temps de relire autrement l’œuvre de Ken Loach, trop vite catalogué comme simple défenseur des opprimés, cinéaste militant toujours en guerre contre l’injustice sociale. Le sens de la lutte n’est pas toujours évident. Souvent, le combat à mener se complique méchamment, et surtout lorsqu’il oblige à de lourds sacrifices. C’est le sujet même de cette fresque, Palme d’or méritée, qui nous plonge au cœur de la guerre d’indépendance irlandaise, et traite de la responsabilité individuelle autant que collective.
(…) De manière dense et concise, Loach parvient à combiner le général – l’histoire politique et militaire – et le particulier – le parcours des deux frères. Il reste toujours concret, direct et sec. Ils ne sont plus légion, les cinéastes capables d’un tel classicisme, digne de grands comme Ford ou Eastwood. Le vent se lève est un film noir. Il y a bien quelques phases d’exaltation, des victoires remportées – les premières embuscades, la trêve déclarée en juillet 1921. Mais globalement l’amertume domine le tableau, intense avec ses tons contrastés, ses intérieurs de ferme plongés dans la pénombre et ses ciels bas et lourds. "Nous sommes des étranges créatures pour nous-mêmes", dit Damien. Le vent qui se lève ici annonce l’orage et apporte un goût de cendres."
Jacques Morice, Télérama
Séances
Jeudi 16 mai 2013 à 18h
Samedi 18 mai 2013 à 19h
Lundi 20 mai 2013 à 21h
Samedi 18 mai 2013 à 19h
Lundi 20 mai 2013 à 21h