CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN-JUILLET 2018
GB, 1960, 1h41, VOSTF
avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer, Anna Massey
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer, Anna Massey
NUM • VERSION RESTAURÉE
De son enfance, Mark Lewis a gardé une hantise de la peur. Cinéaste, il adore conserver des images de tout ce qu'il voit, y compris de l'agonie des jeunes femmes qu'il attire chez lui pour les tuer. C'est le sort qui attend Helen, sa voisine qui a découvert son épouvantable secret... "Avant de devenir un classique, Le Voyeur fut un film scandaleux et mal aimé. Les spectateurs des années 60 n'étaient pas prêts pour la vérité selon Michael Powell sur ce qui fait l'essence du cinéma : un rapport sadomasochiste au monde. Sadique, parce que filmer, c'est voler, violer, tuer. Masochiste, parce que regarder, c'est se tenir à l'écart de la vie, en état d'impuissance et de frustration." Louis Guichard, Télérama
"Le Voyeur est un diamant noir, inattendu et presque inexplicable dans la filmographie d’un cinéaste prestigieux qui ruina sa carrière à cause de sa création la plus personnelle. Powell réalisa Le Voyeur sans la collaboration de son fidèle partenaire Emeric Pressburger. Peu de films furent aussi mal compris et méprisés à leur sortie que ce Voyeur, qui déchaîna la haine de la censure et de la critique. L’échec du film l’empêcha de devenir immédiatement une référence du thriller horrifique, à la différence de Psychose distribué la même année. Pourtant, 57 ans après sa réalisation, Le Voyeur est toujours aussi dérangeant, et semble avoir inspiré de nombreux « slashers ». L’histoire de ce jeune homme filme qui filme des prostituées au moment de les assassiner établit des liens directs entre pulsions sexuelles et meurtrières, acte de filmer et de tuer. Le psychopathe a été traumatisé dans son enfance par son père, un scientifique – qui apparaît sous les traits de Powell dans des séquences de films à l’intérieur du film – qui l’utilisa comme cobaye en traquant ses émotions les plus intimes avec une caméra. Désormais auréolé d’une réputation sulfureuse, Le Voyeur est un chef-d’œuvre vénéneux et maudit, qui influença énormément Scorsese et De Palma, et une réflexion inégalable sur la peur et le cinéma. Olivier Père
"Le Voyeur est un diamant noir, inattendu et presque inexplicable dans la filmographie d’un cinéaste prestigieux qui ruina sa carrière à cause de sa création la plus personnelle. Powell réalisa Le Voyeur sans la collaboration de son fidèle partenaire Emeric Pressburger. Peu de films furent aussi mal compris et méprisés à leur sortie que ce Voyeur, qui déchaîna la haine de la censure et de la critique. L’échec du film l’empêcha de devenir immédiatement une référence du thriller horrifique, à la différence de Psychose distribué la même année. Pourtant, 57 ans après sa réalisation, Le Voyeur est toujours aussi dérangeant, et semble avoir inspiré de nombreux « slashers ». L’histoire de ce jeune homme filme qui filme des prostituées au moment de les assassiner établit des liens directs entre pulsions sexuelles et meurtrières, acte de filmer et de tuer. Le psychopathe a été traumatisé dans son enfance par son père, un scientifique – qui apparaît sous les traits de Powell dans des séquences de films à l’intérieur du film – qui l’utilisa comme cobaye en traquant ses émotions les plus intimes avec une caméra. Désormais auréolé d’une réputation sulfureuse, Le Voyeur est un chef-d’œuvre vénéneux et maudit, qui influença énormément Scorsese et De Palma, et une réflexion inégalable sur la peur et le cinéma. Olivier Père
Séances • Juin 2018
- - dimanche 24/06 16:30 - - lundi 25/06 20:45 - - mercredi 27/06 16:30 - - samedi 30/06 15:00 - - lundi 2/07 19:00
