Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Les Amours d'une blonde (Lasky jedne plavovlasky)


de Milos Forman



CARTE BLANCHE CATHERINE CAVELIER • OCTOBRE 2014

Tchécoslovaquie, 1965, 1h25, VOSTF
avec Hana Brejchova, Vladimir Pucholt, Vladimir Mensi

Les Amours d'une blonde (Lasky jedne plavovlasky)
Les désillusions amoureuses d’une jeune ouvrière, Andula, à Zruc, petite ville de Tchécoslovaquie désertée de ses hommes. C’est à la Maison de la Culture de Caen, ouverte en 1963 et pilotée par Jo Tréhard, que de jeunes cinéphiles ont découvert dans cette ville la nouvelle vague tchèque.



Séances

Samedi 25/10 19:00



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1963 est une année charnière dans l’histoire du cinéma tchèque. Depuis 1956, le dégel amorcé par Khrouchtchev en Union soviétique a conduit à un relatif assouplissement du régime communiste et permis aux réalisateurs de s’exprimer plus librement. S’engouffrant dans cette brèche ouverte par leurs aînés, une nouvelle génération de cinéastes, formés pour la plupart à la FAMU (l’école de cinéma de Prague), fait une entrée retentissante dans la production. Cette année-là, Vera Chytilová, Jaromil Jireš et Miloš Forman tournent leur premier long métrage. Participant au bouillonnement culturel de la jeunesse pragoise, leurs films remportent les suffrages d’un public fatigué des mensonges idéologiques et de l’esthétique réaliste-socialiste, et qui a l’impression de retrouver enfin une part de sa réalité vécue à l’écran. Durant cinq ans, le cinéma tchèque va connaître une brève et superbe embellie, avant que la répression du Printemps de Prague, et le durcissement idéologique qui s’ensuit, ne siffle la fin de la récréation.

Réalisé en 1965, les Amours d’une blonde pousse cette méthode à son point de perfection. Ce film drôle et désenchanté à la fois est le plus accompli de la période tchèque de Forman, et assurément l’un des plus beaux des années 1960.