HOMMAGE À MARIA CASARÈS
France, 1945, 1h30
avec Paul Bernard, Lucienne Bogaert, Maria Casarès, Yvette Etiévant, Elina Labourdette, Jean Marchat
avec Paul Bernard, Lucienne Bogaert, Maria Casarès, Yvette Etiévant, Elina Labourdette, Jean Marchat
Hélène, une jeune veuve, sent que l'amour de Jean son amant lui échappe : Pour vérifier ses soupçons elle feint elle-même de lui avouer son indifférence. Jean lui avoue alors qu'il ne tient plus à elle. Ils se quittent. Hélène ne songe alors plus qu'à se venger.
"Sous l'apparence d'un drame bourgeois, un grand film résistant. Bresson, première période : le cinéaste, qui doit travailler avec des acteurs professionnels, ne s'est pas encore échappé du théâtre ennemi et de la littérature. Les Dames du bois de Boulogne, comme Les Anges du péché, son film précédent, emprunte au mélo et s'offre le luxe dangereux des dialogues d'un écrivain (Jean Cocteau succède à Jean Giraudoux). Pourtant, éclatent dès 1945 l'exigence hors du commun du réalisateur et sa volonté de créer un style moderne, qui révèle les possibilités inexplorées du cinéma. Le son, l'austérité des décors, le jeu à la fois antithéâtral et antinaturaliste des comédiens rompent avec la production nationale de l'époque. Bresson, à la recherche de l'épure et de la rétention, avance avec certitude sur le chemin de son art, refuse de s'abandonner à la trivialité contenue dans le sujet. Les Dames du bois de Boulogne souffrent à première vue du hiatus entre la préciosité du texte, la colère de tragédienne brimée de Maria Casarès et l'aspiration de Bresson vers toujours moins d'effets. Mais l'impureté relative de ces Dames les rendent aussi admirables sinon davantage que les œuvres parfaitement maîtrisées du cinéaste. Il n'échappa pas aux plus fins commentateurs que les ultimes mots prononcés par le couple ("Reste avec moi, lutte", "Je reste") font des Dames, sous ses airs de drame bourgeois, un des rares films de résistance esthétique, morale, politique de l'histoire du cinéma français."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
"Sous l'apparence d'un drame bourgeois, un grand film résistant. Bresson, première période : le cinéaste, qui doit travailler avec des acteurs professionnels, ne s'est pas encore échappé du théâtre ennemi et de la littérature. Les Dames du bois de Boulogne, comme Les Anges du péché, son film précédent, emprunte au mélo et s'offre le luxe dangereux des dialogues d'un écrivain (Jean Cocteau succède à Jean Giraudoux). Pourtant, éclatent dès 1945 l'exigence hors du commun du réalisateur et sa volonté de créer un style moderne, qui révèle les possibilités inexplorées du cinéma. Le son, l'austérité des décors, le jeu à la fois antithéâtral et antinaturaliste des comédiens rompent avec la production nationale de l'époque. Bresson, à la recherche de l'épure et de la rétention, avance avec certitude sur le chemin de son art, refuse de s'abandonner à la trivialité contenue dans le sujet. Les Dames du bois de Boulogne souffrent à première vue du hiatus entre la préciosité du texte, la colère de tragédienne brimée de Maria Casarès et l'aspiration de Bresson vers toujours moins d'effets. Mais l'impureté relative de ces Dames les rendent aussi admirables sinon davantage que les œuvres parfaitement maîtrisées du cinéaste. Il n'échappa pas aux plus fins commentateurs que les ultimes mots prononcés par le couple ("Reste avec moi, lutte", "Je reste") font des Dames, sous ses airs de drame bourgeois, un des rares films de résistance esthétique, morale, politique de l'histoire du cinéma français."
Olivier Père, Les Inrockuptibles
Séance unique
Lundi 12 mars 2012 à 19:30 (tarif unique : 6,50 euros)
Séance organisée par le Centre Culturel Franco Espagnol en collaboration avec Les Rencontres du Cinéma Espagnol de Nantes
Programme de la soirée :
• Présentation de la soirée par Véronique Charrier, ancienne directrice de la Maison du Comédien Maria Casarès à Alloue (Charente)
• Lecture-spectacle : Poèmes d'Antonio Machado lus par la comédienne française Anne Alvaro, accompagnée à la guitare par Pedro Soler et au violoncelle par Gaspar Claus
• Projection du film
Maria Casarès (La Corogne, 1922 - Alloue, 1996) compte parmi les grandes tragédiennes françaises. Elle a vécu la splendeur du Théâtre National Populaire et les débuts du Festival d’Avignon. Cependant, elle est toujours restée très attachée à ses origines, à son enfance en Galice, au pays qu’elle a dû quitter de force à cause de la guerre civile espagnole. Le CCFE rend hommage à cette grande dame du Théâtre, digne ambassadrice de l’Espagne en France, femme de caractère bercée par la beauté des paysages galiciens.
Séance organisée par le Centre Culturel Franco Espagnol en collaboration avec Les Rencontres du Cinéma Espagnol de Nantes
Programme de la soirée :
• Présentation de la soirée par Véronique Charrier, ancienne directrice de la Maison du Comédien Maria Casarès à Alloue (Charente)
• Lecture-spectacle : Poèmes d'Antonio Machado lus par la comédienne française Anne Alvaro, accompagnée à la guitare par Pedro Soler et au violoncelle par Gaspar Claus
• Projection du film
Maria Casarès (La Corogne, 1922 - Alloue, 1996) compte parmi les grandes tragédiennes françaises. Elle a vécu la splendeur du Théâtre National Populaire et les débuts du Festival d’Avignon. Cependant, elle est toujours restée très attachée à ses origines, à son enfance en Galice, au pays qu’elle a dû quitter de force à cause de la guerre civile espagnole. Le CCFE rend hommage à cette grande dame du Théâtre, digne ambassadrice de l’Espagne en France, femme de caractère bercée par la beauté des paysages galiciens.