LIBRAIRIE L'ATALANTE • REVUE "MIDI-MINUIT FANTASTIQUE" • OCTOBRE 2018
Le plus célèbre des vampires dans ses meilleures nuits, des amours libres par-delà les étoiles, des monstres de foire qu’on croirait échappés du Marquee Club, une errance de la raison en féline compagnie, au bord du Styx ou auprès de zombies, et quelques délicieuses angoisses lovecraftiennes sur les ondes…
Voici un nouveau condensé du midi-minuisme sur pellicule et radiophonique. Un florilège d’oeuvres conçues principalement par des collaborateurs, des proches de la revue, ou quelque atypique personnalité dont le chemin, forcément, allait croiser ce bouillonnement fantasticophile propre à la France underground des Sixties.
Ces oeuvres emblématiques sont longtemps restées invisibles tant du grand public que des initiés. L’une d’entre elle était même totalement inédite, y compris (sous la forme du montage présenté ici) pour les protagonistes prestigieux de cette aventure filmique : le sidérant Dracula de Jean Boullet, création ô combien fiévreuse, précieuse, enfin revenue des limbes.
Vous voilà convié en somme pour un voyage parmi les ombres. Et l’on sait combien, en matière de fantastique, celles-ci peuvent receler séductions vénéneuses et secrètes beautés…
Voici un nouveau condensé du midi-minuisme sur pellicule et radiophonique. Un florilège d’oeuvres conçues principalement par des collaborateurs, des proches de la revue, ou quelque atypique personnalité dont le chemin, forcément, allait croiser ce bouillonnement fantasticophile propre à la France underground des Sixties.
Ces oeuvres emblématiques sont longtemps restées invisibles tant du grand public que des initiés. L’une d’entre elle était même totalement inédite, y compris (sous la forme du montage présenté ici) pour les protagonistes prestigieux de cette aventure filmique : le sidérant Dracula de Jean Boullet, création ô combien fiévreuse, précieuse, enfin revenue des limbes.
Vous voilà convié en somme pour un voyage parmi les ombres. Et l’on sait combien, en matière de fantastique, celles-ci peuvent receler séductions vénéneuses et secrètes beautés…
Dracula de Jean Boullet (France, 1963, 9 min)
Le plus mythique des films midi-minuistes ! Peu après sa rupture avec MMF fin 1962, Jean Boullet se lance dans le projet fou d’une adaptation en ombres chinoises de Dracula. En résultent des images sublimes, parfois dans l’héritage de Cocteau, et qui toujours tiennent de l’invocation magique. Le film restera inachevé mais nous vous livrons ici, pour la première fois, un montage des rushs ayant survécu.
La Brûlure des mille soleils de Pierre Kast (France, 1965, 26 min)
Somptueuse variation interstellaire sur la tragédie de Bérénice, Pierre Kast puise ici dans une série de 400 dessins commandés à Eduardo Luiz la matière d’un film conçu comme une bande dessinée, limitant l’animation au minimum. Poétique peinture des amours contrariées, critique sous-jacente des barrières morales qui nous rendent aveugles, cette Brûlure est aussi une ode mélancolique au libertinage.
L'Homme aux chats d'Henri Glaeser (France, 1969, 22 min)
Plongée vertigineuse dans la solitude et la folie d’un homme, où l'angoisse, le malaise, le scabreux potentiel des situations suintent du non-dit permanent. Comme chez Franju, le vernis du réel ne cesse de se craqueler pour laisser entrevoir un monde de terreur insoupçonné. Résolument insolite, ce coup de maître a été sélectionné au Festival de Cannes 1969.
Ténèbres de Claude Loubarie (France, 1971, 12 min)
Pas de fausse pudeur : Ténèbres est un véritable ovni au sein du midiminuisme sur grand écran, un film stupéfiant dans le contexte français, et une œuvre en avance de 10 ans sur le fantastique transalpin de Lucio Fulci ! Décédé d’un suicide après souffert de délires de persécutions extraterrestres, Loubarie a peut-être finalement livré ici une sorte de cauchemar autobiographique : le récit d’un homme inexorablement happé par un au-delà de zombies putréfiés...
Le Bruit du moulin de Marcel Béalu (pièce radio, France, 1966, 25 min)
Mise en son d’une nouvelle de Marcel Béalu – auteur et poète marqué par le surréalisme – Le Bruit du moulin se situe à mi-chemin entre la SF frankensteinienne, la hantise lovecraftienne et le mythe de Barbe-Bleue. Jean Topart incarne un vieil homme retiré dans un moulin où il nourrit une monstrueuse créature à tentacules avec la chair de ses jeunes conquêtes féminines... Pour lui donner la réplique, rien de moins qu’Édith Scob !
Le plus mythique des films midi-minuistes ! Peu après sa rupture avec MMF fin 1962, Jean Boullet se lance dans le projet fou d’une adaptation en ombres chinoises de Dracula. En résultent des images sublimes, parfois dans l’héritage de Cocteau, et qui toujours tiennent de l’invocation magique. Le film restera inachevé mais nous vous livrons ici, pour la première fois, un montage des rushs ayant survécu.
La Brûlure des mille soleils de Pierre Kast (France, 1965, 26 min)
Somptueuse variation interstellaire sur la tragédie de Bérénice, Pierre Kast puise ici dans une série de 400 dessins commandés à Eduardo Luiz la matière d’un film conçu comme une bande dessinée, limitant l’animation au minimum. Poétique peinture des amours contrariées, critique sous-jacente des barrières morales qui nous rendent aveugles, cette Brûlure est aussi une ode mélancolique au libertinage.
L'Homme aux chats d'Henri Glaeser (France, 1969, 22 min)
Plongée vertigineuse dans la solitude et la folie d’un homme, où l'angoisse, le malaise, le scabreux potentiel des situations suintent du non-dit permanent. Comme chez Franju, le vernis du réel ne cesse de se craqueler pour laisser entrevoir un monde de terreur insoupçonné. Résolument insolite, ce coup de maître a été sélectionné au Festival de Cannes 1969.
Ténèbres de Claude Loubarie (France, 1971, 12 min)
Pas de fausse pudeur : Ténèbres est un véritable ovni au sein du midiminuisme sur grand écran, un film stupéfiant dans le contexte français, et une œuvre en avance de 10 ans sur le fantastique transalpin de Lucio Fulci ! Décédé d’un suicide après souffert de délires de persécutions extraterrestres, Loubarie a peut-être finalement livré ici une sorte de cauchemar autobiographique : le récit d’un homme inexorablement happé par un au-delà de zombies putréfiés...
Le Bruit du moulin de Marcel Béalu (pièce radio, France, 1966, 25 min)
Mise en son d’une nouvelle de Marcel Béalu – auteur et poète marqué par le surréalisme – Le Bruit du moulin se situe à mi-chemin entre la SF frankensteinienne, la hantise lovecraftienne et le mythe de Barbe-Bleue. Jean Topart incarne un vieil homme retiré dans un moulin où il nourrit une monstrueuse créature à tentacules avec la chair de ses jeunes conquêtes féminines... Pour lui donner la réplique, rien de moins qu’Édith Scob !
> Samedi 13 octobre 2018 à 21:00 • Programme présenté et animé par Nicolas Stanzick, journaliste et musicien.
> Projection précédée d'une signature de Nicolas Stanzick à partir de 15:00 à la librairie L'Atalante, à l'occasion de la parution de Midi-Minuit Fantastique - L'intégrale vol. 3 (éditions Rouge Profond), intégrale augmentée sous sa direction et celle de Michel Caen.
Librairie L'Atalante : 15 rue des Vieilles Douves à Nantes
Plus d'informations : www.midiminuitfantastique.com
> Projection précédée d'une signature de Nicolas Stanzick à partir de 15:00 à la librairie L'Atalante, à l'occasion de la parution de Midi-Minuit Fantastique - L'intégrale vol. 3 (éditions Rouge Profond), intégrale augmentée sous sa direction et celle de Michel Caen.
Librairie L'Atalante : 15 rue des Vieilles Douves à Nantes
Plus d'informations : www.midiminuitfantastique.com