CINÉMA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI • SEPTEMBRE-OCTOBRE 2015
USA, 2015, 1h43, VOSTF
avec Wendy Moniz, Trevor St. John, Oona Laurence
NUM • SORTIE NATIONALE
avec Wendy Moniz, Trevor St. John, Oona Laurence
NUM • SORTIE NATIONALE
Adapté d'un roman de Leah Hager Cohen salué par la critique américaine, The Grief of Others raconte l'histoire d'une famille hantée par un destin tragique. Une visite inattendue va à la fois rouvrir des blessures enfouies, et offrir une voie de sortie à ce deuil irrésolu… Un an après la découverte du formidable In the family, Patrick Wang confirme son talent et son style dans ce second film tout en délicatesse.
"Tous les films ont une morale inhérente. Elle n’est pas nécessairement étriquée ni rigide, mais elle est là, s’imposant de façon consciente ou non. Je crois qu’il faut être conscient de cette morale et l’assumer. Cette déclaration peut surprendre de la part du réalisateur d’un film qui ne prête guère à controverse. Mais j’estime que parler de la souffrance humaine implique des responsabilités. Combien de fois ai-je entendu des gens dire qu’ils préféraient ne pas voir tel ou tel film à cause de son sujet. Autrefois, nous nous tournions vers nos auteurs dramatiques justement pour apprendre à faire face à nos difficultés. Mais aujourd’hui, ils décrivent la souffrance et le chaos qu’elle engendre sans proposer de contrepartie, sans aucune possibilité d’espoir ni vision originale faisant que cette expérience vaudrait la peine. Il y a de la souffrance dans ce film, mais j’ai tenté de faire en sorte qu’elle mérite d’être vécue."
Patrick Wang
"Les cinéastes – surtout parmi les américains – qui nous surprennent vraiment, dont on ne sait jamais ce qu'ils nous réservent la minute d'après, ni à quoi les rattacher, sont suffisamment rares pour que l'on chérisse Patrick Wang comme il chérit ses personnages."
Erwan Desbois, Accréds
"A la mesure de son très beau titre, The Grief of Others (« la peine des autres ») pourrait aussi bien à la Chambre du fils de Nanni Moretti. Confectionné à l’issu de deux mois de répétitions et d’un tournage express en deux semaines seulement, le film à été tourné dans un Super 16 délavé par le chef opérateur Frank Barrera, et ce sans retour sur moniteur, c’est-à-dire quasiment à l’aveuglette et sans informer les comédiens du cadre, que ceux-ci traversent et débordent allègrement.
Echos. « Je ne me pose pas la question de ce qui se fait, de ce qui est ou non professionnel », reconnait Patrick Wang avec candeur. « Un personnage entre dans le champ et se révèle » résume-t-il, ajoutant que « c’est l’enjeu principal du cinéma, que regarde-t-on, quel est l’espace entre les corps ? »
Une délicate liberté est laissée aux visages et aux êtres d’évoluer dans le cadre et de venir l’habiter. Ce faisant, la tension plastique créée par ces longs plans-séquences installe ce drame familiale dans la durée.
Cette adaptation d’un roman éponyme de Leah Hager Cohen s’agrège dans un espace psychologique dont le film vient épouser la forme et auquel il adjoint plusieurs niveaux de lecture. Sa narration diffractée se répercute dans tout un système d’échos et de superpositions de voix franchement osé.
The Grief of Others vient logiquement se nicher dans le corpus du cinéma indépendant dit « mumblecore » (de Joe Swanberg à Matt Porterfield), lui-même sous haut patronage Cassavetes. Ses images qui convergent vers un dernier plan réconciliateur assez sidérant confirment ce cinéaste de premier plan, qui devrait être incessamment promu en bonne place dans les sélections de plus en plus prestigieuses."
Clémence Gallot, Libération
"Tous les films ont une morale inhérente. Elle n’est pas nécessairement étriquée ni rigide, mais elle est là, s’imposant de façon consciente ou non. Je crois qu’il faut être conscient de cette morale et l’assumer. Cette déclaration peut surprendre de la part du réalisateur d’un film qui ne prête guère à controverse. Mais j’estime que parler de la souffrance humaine implique des responsabilités. Combien de fois ai-je entendu des gens dire qu’ils préféraient ne pas voir tel ou tel film à cause de son sujet. Autrefois, nous nous tournions vers nos auteurs dramatiques justement pour apprendre à faire face à nos difficultés. Mais aujourd’hui, ils décrivent la souffrance et le chaos qu’elle engendre sans proposer de contrepartie, sans aucune possibilité d’espoir ni vision originale faisant que cette expérience vaudrait la peine. Il y a de la souffrance dans ce film, mais j’ai tenté de faire en sorte qu’elle mérite d’être vécue."
Patrick Wang
"Les cinéastes – surtout parmi les américains – qui nous surprennent vraiment, dont on ne sait jamais ce qu'ils nous réservent la minute d'après, ni à quoi les rattacher, sont suffisamment rares pour que l'on chérisse Patrick Wang comme il chérit ses personnages."
Erwan Desbois, Accréds
"A la mesure de son très beau titre, The Grief of Others (« la peine des autres ») pourrait aussi bien à la Chambre du fils de Nanni Moretti. Confectionné à l’issu de deux mois de répétitions et d’un tournage express en deux semaines seulement, le film à été tourné dans un Super 16 délavé par le chef opérateur Frank Barrera, et ce sans retour sur moniteur, c’est-à-dire quasiment à l’aveuglette et sans informer les comédiens du cadre, que ceux-ci traversent et débordent allègrement.
Echos. « Je ne me pose pas la question de ce qui se fait, de ce qui est ou non professionnel », reconnait Patrick Wang avec candeur. « Un personnage entre dans le champ et se révèle » résume-t-il, ajoutant que « c’est l’enjeu principal du cinéma, que regarde-t-on, quel est l’espace entre les corps ? »
Une délicate liberté est laissée aux visages et aux êtres d’évoluer dans le cadre et de venir l’habiter. Ce faisant, la tension plastique créée par ces longs plans-séquences installe ce drame familiale dans la durée.
Cette adaptation d’un roman éponyme de Leah Hager Cohen s’agrège dans un espace psychologique dont le film vient épouser la forme et auquel il adjoint plusieurs niveaux de lecture. Sa narration diffractée se répercute dans tout un système d’échos et de superpositions de voix franchement osé.
The Grief of Others vient logiquement se nicher dans le corpus du cinéma indépendant dit « mumblecore » (de Joe Swanberg à Matt Porterfield), lui-même sous haut patronage Cassavetes. Ses images qui convergent vers un dernier plan réconciliateur assez sidérant confirment ce cinéaste de premier plan, qui devrait être incessamment promu en bonne place dans les sélections de plus en plus prestigieuses."
Clémence Gallot, Libération
Séances
Jeudi 10/09 19:00
Samedi 12/09 17:00
Jeudi 17/09 20:30
Mercredi 23/09 20:30
Dimanche 27/09 18:45
> Les Secrets des autres est aussi programmé au Cinéma Le Concorde (du 26 août au 8 septembre 2015)