CINÉMA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI • SEPTEMBRE 2013
Argentine, 2013, 1h59, VOSTF
avec Leonel Arancibia, Roberto Cowal, Sofia Brito
INÉDIT À NANTES
avec Leonel Arancibia, Roberto Cowal, Sofia Brito
INÉDIT À NANTES
Quelque part en Argentine, cinq adolescents s’évadent d’un centre de détention pour mineurs. Déterminés à fuir même si la destination est incertaine, ils commencent une longue marche à travers la pampa. Ils tuent et pillent les rares personnes qu’ils rencontrent sur leur route, chassent pour se nourrir, se droguent pour s’oublier. Ils s’enfoncent dans un paysage de plus en plus hostile et accidenté. Le groupe se disloque, et chacun devient une menace pour l’autre. La sauvagerie, jusqu’alors apanage des bêtes chassées, les contamine petit à petit...
"Ce premier film subjuguant du réalisateur argentin Alejandro Fadel (scénariste pour Pablo Trapero), découvert à Cannes l’an dernier à la Semaine de la critique, fait avant tout exister un mouvement de dérive et un état de sauvagerie. Un choix qui n’est pas sans risques car souvent porteur d’une esthétisation douteuse de la violence.
Le tout début du film semble d’ailleurs à deux doigts de tomber dans le panneau en collectionnant les flous. Mais la confusion qui règne dans les couloirs du centre de détention où se trame l’évasion des jeunes criminels n’est pas aussi artistique qu’elle en a l’air. Loin de mijoter aux petits oignons un départ sensationnel, la mise en scène à la fois proche et lointaine sait prendre ses distances pour poser les bases d’un flottement plus profond.
La violence ne s’exprime pas ici par coups d’éclat et ne suit aucune logique de surenchère : elle est posée d’emblée comme un état de fait, immuable, et les adolescents souvent défoncés ne seront pas pires à la fin du film. Rien n’est pour autant figé et c’est ce qui impressionne le plus dans l’écriture déjà très maîtrisée de Fadel.
A la fois diffuse et fulgurante, omniprésente et insaisissable, la sauvagerie de ces adolescents (des kids de Larry Clark perdus chez Herzog ?) reste de bout en bout terrifiante, car elle se fond dans un monde sans repères temporels, spatiaux et moraux, un territoire de déréliction, totalement primitif."
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles
"Ce premier film subjuguant du réalisateur argentin Alejandro Fadel (scénariste pour Pablo Trapero), découvert à Cannes l’an dernier à la Semaine de la critique, fait avant tout exister un mouvement de dérive et un état de sauvagerie. Un choix qui n’est pas sans risques car souvent porteur d’une esthétisation douteuse de la violence.
Le tout début du film semble d’ailleurs à deux doigts de tomber dans le panneau en collectionnant les flous. Mais la confusion qui règne dans les couloirs du centre de détention où se trame l’évasion des jeunes criminels n’est pas aussi artistique qu’elle en a l’air. Loin de mijoter aux petits oignons un départ sensationnel, la mise en scène à la fois proche et lointaine sait prendre ses distances pour poser les bases d’un flottement plus profond.
La violence ne s’exprime pas ici par coups d’éclat et ne suit aucune logique de surenchère : elle est posée d’emblée comme un état de fait, immuable, et les adolescents souvent défoncés ne seront pas pires à la fin du film. Rien n’est pour autant figé et c’est ce qui impressionne le plus dans l’écriture déjà très maîtrisée de Fadel.
A la fois diffuse et fulgurante, omniprésente et insaisissable, la sauvagerie de ces adolescents (des kids de Larry Clark perdus chez Herzog ?) reste de bout en bout terrifiante, car elle se fond dans un monde sans repères temporels, spatiaux et moraux, un territoire de déréliction, totalement primitif."
Amélie Dubois, Les Inrockuptibles
Séances
Vendredi 27 septembre 2013 à 20h30
Dimanche 29 septembre 2013 à 14h
Lundi 30 septembre 2013 à 18h30
Dimanche 29 septembre 2013 à 14h
Lundi 30 septembre 2013 à 18h30