RÉTROSPECTIVE DAVID LYNCH • NOVEMBRE 2015
USA-France, 1997, 2h15, VOSTF • interdit -12 ans
avec Bill Pullman, Patricia Arquette, Balthazar Getty
avec Bill Pullman, Patricia Arquette, Balthazar Getty
Au milieu d’une banlieue vide vivent en silence un homme et une femme. Un jour, ils découvrent une cassette vidéo sur le perron : on les filme. La femme meurt dans un bain de sang... Chef d’œuvre noir abstrait, Lost Highway rend compte physiquement de la schizophrénie : on est happé par les sensations procurées, à tel point que toute explication rationnelle devient superflue.
"Lost Highway est une œuvre baroque où les reflets ne correspondent pas aux modèles d'origine, où la réalité subit diverses anamorphoses. La schizophrénie du héros de la première partie est comme la traversée d'un miroir reflétant une image décalée. Quel est le secret du film ? Épouse châtain ou maîtresse blonde, les deux femmes partagent des bribes de passé. Elles sont incarnées par la même actrice, Patricia Arquette. Sont-elles la même ou une autre ? La volonté de savoir de l'homme se heurte à une connaissance impossible, volonté scindée en deux hypothèses échouant chacune sur une inaccessibilité profonde. Les actes sexuels, pivots du film, montre l'abandon du mâle dans l'orgasme mais laissent indiscernable la réalité du plaisir féminin. c'est à chaque fois, sur cet inconnu qu'échoue le désir du (des?) héros." Jean-François Rauger, Le Monde, novembre 1997
"Une des sources de fascination qu'exerce le cinéma de David Lynch tient à sa faculté de créer des mondes imaginaires qui ressemblent superficiellement à la réalité pour mieux égarer le spectateur dans des récits labyrinthiques et décalés. Dans Blue Velvet et dans Twin Peaks (la série), d'improbables petites villes ripolinées, sorties d'un livre d'images pour enfants, s'ouvrent sur des mondes vénéneux où se déchaînent les forces du mal. À l'inverse, d'autres films comme Eraserhead posent d'emblée une étrangeté cauchemardesque. C'est le cas de Lost Highway, qui débute dans l'espace claustrophobique d'une villa aux intérieurs dépouillés. Alors que l’écran large instaure un discret malaise en insolant les personnages dans le vide des décors, le spectateurs privé de rassurants repères spatiotemporels, est amené à partager les soupçons de Fred, le héros saxophoniste, sur la fidélité de Renee son épouse." Philipe Rouyer, Positif, n°431, janvier 1997
"Lost Highway est une œuvre baroque où les reflets ne correspondent pas aux modèles d'origine, où la réalité subit diverses anamorphoses. La schizophrénie du héros de la première partie est comme la traversée d'un miroir reflétant une image décalée. Quel est le secret du film ? Épouse châtain ou maîtresse blonde, les deux femmes partagent des bribes de passé. Elles sont incarnées par la même actrice, Patricia Arquette. Sont-elles la même ou une autre ? La volonté de savoir de l'homme se heurte à une connaissance impossible, volonté scindée en deux hypothèses échouant chacune sur une inaccessibilité profonde. Les actes sexuels, pivots du film, montre l'abandon du mâle dans l'orgasme mais laissent indiscernable la réalité du plaisir féminin. c'est à chaque fois, sur cet inconnu qu'échoue le désir du (des?) héros." Jean-François Rauger, Le Monde, novembre 1997
"Une des sources de fascination qu'exerce le cinéma de David Lynch tient à sa faculté de créer des mondes imaginaires qui ressemblent superficiellement à la réalité pour mieux égarer le spectateur dans des récits labyrinthiques et décalés. Dans Blue Velvet et dans Twin Peaks (la série), d'improbables petites villes ripolinées, sorties d'un livre d'images pour enfants, s'ouvrent sur des mondes vénéneux où se déchaînent les forces du mal. À l'inverse, d'autres films comme Eraserhead posent d'emblée une étrangeté cauchemardesque. C'est le cas de Lost Highway, qui débute dans l'espace claustrophobique d'une villa aux intérieurs dépouillés. Alors que l’écran large instaure un discret malaise en insolant les personnages dans le vide des décors, le spectateurs privé de rassurants repères spatiotemporels, est amené à partager les soupçons de Fred, le héros saxophoniste, sur la fidélité de Renee son épouse." Philipe Rouyer, Positif, n°431, janvier 1997
- - mercredi 11/11 21:30 - - jeudi 19/11 18:00 - - dimanche 22/11 16:00