PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2009
France, 2000, 1h39
Avec Isabelle Huppert, Jacques Dutronc, Anna Mouglalis
Avec Isabelle Huppert, Jacques Dutronc, Anna Mouglalis
Jeanne qui prépare un concours de piano s’introduit dans la famille de celui qui pourrait être son véritable père, un grand pianiste marié à Mika, PDG des chocolats Müller.
Hitchcock disait que le suspense était dû à l’attente du spectateur. Merci pour le Chocolat est l’illustration de cette théorie, ni action, ni rebondissement, rien qu’une longue attente. Chabrol se joue du vide et le vide fascine.
« Avec une habileté souveraine, il ne propose qu'un certain nombre de "visions" censées accréditer des faits intangibles qu'afin de multiplier les possibles et de brouiller les pistes. Ce déplacement radical des enjeux, qui transforme la manipulation inhérente à la fiction en un effort critique que doit accomplir le spectateur sur lui-même en luttant pied à pied contre ses habitudes les mieux ancrées, fait de Merci pour le chocolat un objet à la splendeur singulière, qui a l'élégance de camoufler sa force innovante sous un classicisme parfait.
En faisant mine de se pencher sur des secrets insondables car trop humains, le film ne parle finalement que de lui-même, de sa vérité d'ange exterminateur, de sa capacité à se souvenir des leçons de distanciation de Fritz Lang pour inventer une manière inédite de raconter une histoire qui n'en est peut-être même pas une. C'est magistral. Merci pour la leçon. »
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
Hitchcock disait que le suspense était dû à l’attente du spectateur. Merci pour le Chocolat est l’illustration de cette théorie, ni action, ni rebondissement, rien qu’une longue attente. Chabrol se joue du vide et le vide fascine.
« Avec une habileté souveraine, il ne propose qu'un certain nombre de "visions" censées accréditer des faits intangibles qu'afin de multiplier les possibles et de brouiller les pistes. Ce déplacement radical des enjeux, qui transforme la manipulation inhérente à la fiction en un effort critique que doit accomplir le spectateur sur lui-même en luttant pied à pied contre ses habitudes les mieux ancrées, fait de Merci pour le chocolat un objet à la splendeur singulière, qui a l'élégance de camoufler sa force innovante sous un classicisme parfait.
En faisant mine de se pencher sur des secrets insondables car trop humains, le film ne parle finalement que de lui-même, de sa vérité d'ange exterminateur, de sa capacité à se souvenir des leçons de distanciation de Fritz Lang pour inventer une manière inédite de raconter une histoire qui n'en est peut-être même pas une. C'est magistral. Merci pour la leçon. »
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
SEANCES
Mercredi 9 septembre à 18h30
Vendredi 11 septembre à 18h30
Samedi 12 septembre à 21h15
Vendredi 11 septembre à 18h30
Samedi 12 septembre à 21h15