PROGRAMMATION AVRIL 2011
USA, 2004, 2h12, VOSTF
Avec Clint Eastwood, Morgan Freeman, Hilary Swank
Avec Clint Eastwood, Morgan Freeman, Hilary Swank
Frankie, un vieil entraîneur de boxe sans avenir accepte, après bien des hésitations, de former une jeune femme habitée par la rage de s’en sortir avant qu’il ne soit trop tard pour elle aussi. "La seconde chance n’existe pas plus dans le cinéma que dans nos très brèves existences" Nicholas Ray. Voilà ce que filme Eastwood.
« C'est l'histoire de Frankie, l'entraîneur de boxe, et de Maggie, la fille qui met les autres filles K-O, mais c'est une tierce personne qui la raconte, Scrap, le complice de toujours, l'employé modèle qui surveille le ring et dort dans la salle de gym. Cette voix off - en VO le timbre chaud de Morgan Freeman - installe d'emblée le vingt-sixième film de Clint Eastwood dans le plus séduisant des classicismes. Voilà bien l'art du grand cinéma hollywoodien : saisir le spectateur et le faire basculer dans la fiction, une fiction qu'on sait codifiée et rassurante, toujours semblable et pourtant chaque fois différente. Car Million Dollar Baby est bien l'héritier du «film de boxe», lui-même souvent considéré comme un sous-genre du film noir, et qui a donné des films aussi marquants que Nous avons gagné ce soir, de Robert Wise, ou Fat City, de John Huston. Il en est un continuateur si fidèle que sa datation même pourrait paraître incertaine, oeuvre contemporaine mais intemporelle, condensé d'un pan entier de l'histoire du cinéma. Une différence, de taille, avec les films qui précèdent : le héros est une héroïne. Et il est assez stupéfiant de voir à quel point ce simple changement de sexe renouvelle le genre, bouscule les relations entre des personnages archétypes, insuffle de la vie dans une mécanique narrative hyper rodée. (…) Rien n'est souligné, pourtant. Libre à chacun d'être touché par les émotions en jeu. L'ascension de Maggie constitue le corps (à tous les sens du terme) du film, et il permet à Eastwood d'illustrer des thèmes chers à l'Amérique et à lui-même : le goût de l'épreuve, la valeur du travail individuel et le mérite qui l'accompagne, la transmission du savoir (surtout d'un savoir pratique). Et puis cette croyance forte et simple que les êtres ont sinon un destin, du moins une voie qui exprimera au mieux leurs aptitudes.»
Aurélien Ferenczi, Télérama
« C'est l'histoire de Frankie, l'entraîneur de boxe, et de Maggie, la fille qui met les autres filles K-O, mais c'est une tierce personne qui la raconte, Scrap, le complice de toujours, l'employé modèle qui surveille le ring et dort dans la salle de gym. Cette voix off - en VO le timbre chaud de Morgan Freeman - installe d'emblée le vingt-sixième film de Clint Eastwood dans le plus séduisant des classicismes. Voilà bien l'art du grand cinéma hollywoodien : saisir le spectateur et le faire basculer dans la fiction, une fiction qu'on sait codifiée et rassurante, toujours semblable et pourtant chaque fois différente. Car Million Dollar Baby est bien l'héritier du «film de boxe», lui-même souvent considéré comme un sous-genre du film noir, et qui a donné des films aussi marquants que Nous avons gagné ce soir, de Robert Wise, ou Fat City, de John Huston. Il en est un continuateur si fidèle que sa datation même pourrait paraître incertaine, oeuvre contemporaine mais intemporelle, condensé d'un pan entier de l'histoire du cinéma. Une différence, de taille, avec les films qui précèdent : le héros est une héroïne. Et il est assez stupéfiant de voir à quel point ce simple changement de sexe renouvelle le genre, bouscule les relations entre des personnages archétypes, insuffle de la vie dans une mécanique narrative hyper rodée. (…) Rien n'est souligné, pourtant. Libre à chacun d'être touché par les émotions en jeu. L'ascension de Maggie constitue le corps (à tous les sens du terme) du film, et il permet à Eastwood d'illustrer des thèmes chers à l'Amérique et à lui-même : le goût de l'épreuve, la valeur du travail individuel et le mérite qui l'accompagne, la transmission du savoir (surtout d'un savoir pratique). Et puis cette croyance forte et simple que les êtres ont sinon un destin, du moins une voie qui exprimera au mieux leurs aptitudes.»
Aurélien Ferenczi, Télérama
Séances
samedi 23 avril à 18h30
dimanche 24 avril à 16h45
lundi 25 avril à 20h45
dimanche 24 avril à 16h45
lundi 25 avril à 20h45