PROGRAMMATION MARS 2008
L’ascension et la chute d’Ace Rothstein, dépêché en 1972 à Las Vegas par la mafia italienne de Chicago. Son efficacité fait merveille jusqu’à ce qu’il épouse Ginger, une prostituée cocaïnomane.
« (…) Cette mise en scène cocaïnée n'est pas une vanité de plus, une agitation très creuse et très contemporaine, mais une volonté d'épouser au mieux l'agitation artificielle de Vegas, son atmosphère hallucinatoire, son effet drogue permanent. Scorsese multiplie aussi les angles d'attaque : documentaire sur le fonctionnement des casinos, circuit de l'argent, sociologie du Nevada, drame domestique, triangle amoureux, fusillade et pyrotechnie de rigueur, western... Dans Casino, il y a tous les films de Scorsese, tous les genres passés dans la même lessiveuse romanesque. Mais au bout de ce tour de force, de cette œuvre titanesque, c'est un sentiment de profonde mélancolie qui domine, un air de fin du monde – fin d'un âge d'or, fin d'un certain cinéma, d'une certaine manière de voir et de faire les choses. Les personnages ont raté leur vie, Vegas a été repris en main, normalisé par l'ultracapitalisme triomphant (toute ressemblance avec, etc.). Le dernier plan montre Ace Rothstein seul, avec le visage d'un type qui a croisé la mort de près. Le héros a traversé le feu, l'enfer, les guerres de toutes sortes, il est retourné d'où il venait. Seul avec juste son savoir-faire, son professionnalisme comme compagnon fidèle. Mais vivant. Comme Scorsese. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
« Dans le style des Affranchis, le cinéaste réalise un sidérant morceau de bravoure cinématographique. Aussi sombre et pessimiste dans ce qu’il dit qu’étincelant et audacieux dans ce qu’il montre. »
« (…) Cette mise en scène cocaïnée n'est pas une vanité de plus, une agitation très creuse et très contemporaine, mais une volonté d'épouser au mieux l'agitation artificielle de Vegas, son atmosphère hallucinatoire, son effet drogue permanent. Scorsese multiplie aussi les angles d'attaque : documentaire sur le fonctionnement des casinos, circuit de l'argent, sociologie du Nevada, drame domestique, triangle amoureux, fusillade et pyrotechnie de rigueur, western... Dans Casino, il y a tous les films de Scorsese, tous les genres passés dans la même lessiveuse romanesque. Mais au bout de ce tour de force, de cette œuvre titanesque, c'est un sentiment de profonde mélancolie qui domine, un air de fin du monde – fin d'un âge d'or, fin d'un certain cinéma, d'une certaine manière de voir et de faire les choses. Les personnages ont raté leur vie, Vegas a été repris en main, normalisé par l'ultracapitalisme triomphant (toute ressemblance avec, etc.). Le dernier plan montre Ace Rothstein seul, avec le visage d'un type qui a croisé la mort de près. Le héros a traversé le feu, l'enfer, les guerres de toutes sortes, il est retourné d'où il venait. Seul avec juste son savoir-faire, son professionnalisme comme compagnon fidèle. Mais vivant. Comme Scorsese. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
« Dans le style des Affranchis, le cinéaste réalise un sidérant morceau de bravoure cinématographique. Aussi sombre et pessimiste dans ce qu’il dit qu’étincelant et audacieux dans ce qu’il montre. »
THE SNOWMAN
de Phil Solomon • 1995, 8 min, sonore
L’ARBRE TAHOUSSE
de Mahine Rouhi & Olivier Fouchard • 2001, 6 min, silencieux
CRISTAUX LIQUIDES
de Jean Painlevé • 1978, 7 min, sonore
AXE
de Jürgen Reble • 2004, 30 min, sonore
EMANANCE
de Craig Lindley • 1999, 9 min, sonore
SEANCE UNIQUE
Mercredi 5 mars à 20h30