Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

MON VOISIN TOTORO (TONARI NO TOTORO)


de Hayao Miyazaki



PROGRAMMATION AVRIL 2006

Japon, 1988, 1h27, VF, animation

 MON VOISIN TOTORO (TONARI NO TOTORO)
Deux petites filles s’installent à la campagne avec leur père, afin de se rapprocher de l’hôpital où séjourne leur mère. Elles vont découvrir l’existence de créatures merveilleuses, mais très discrètes, les Totoros. Le Totoro est une créature rare et fascinante, un esprit de la forêt. Il se nourrit de glands et de noix. Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques. Il peut voler et est invisible aux yeux des humains…
Figures emblématiques des studios Ghibli.

« La beauté réelle de ce film d'animation pour enfants provient de la façon dont le réalisateur et scénariste, Hayao Miyazaki, intègre dans la description de rêveries enfantines un rapport mystique et profond à la nature. »
Jean-François Rauger, Le Monde

« C'est un film ravissant et un chef-d'oeuvre d'humour gentil, le mot gentil n'ayant rien de péjoratif. D'ailleurs, son premier titre de gloire est d'être un dessin animé sans méchants ! Le second, c'est le triomphe sans précédent remporté au Japon, où son auteur, Hayao Miyazaki, est une star. Cet écologiste paisible avait fui les studios de la Toei, fatigué d'y voir animer des surhommes vociférant. Depuis, à l'écart de la grande ville, il impose sa vision d'une campagne verdoyante, où il fait bon se promener à vélo, à l'ombre d'arbres géants. Dans Mon voisin Totoro, il célèbre la vie de famille et ressuscite les douces terreurs enfantines (merveilleuse scène des «noiraudes», ces petites bêtes qui grouillent dans le grenier). »
Bernard Génin, Télérama

« Ceux qui jadis criaient haro sur les dessins animés japonais (de Goldorak à Dragon Ball Z) pour cause de violence et/ou de pauvreté artistique étaient à côté de la plaque. Car s'il existe légion de sous-produits, les cinéastes d'animation nippons comptent parmi les meilleurs au monde. En voici un parfait exemple avec Mon voisin Totoro (1988), chef-d'œuvre du genre réalisé par Hayao Miyazaki, écologiste militant dont les productions raffinées tiennent au Japon la dragée haute à leurs concurrents américains. Loin de l'anthropomorphisme criard et du moralisme hypocrite des studios Disney et consorts, Miyazaki fait surgir l'onirisme dans un contexte absolument réaliste, similaire à celui de nombreux films japonais récents qui célèbrent la vie à la campagne : un père et ses deux fillettes emménagent dans une vieille maison, pendant que la mère malade est à l'hôpital. La découverte de la nature par les enfants va immédiatement déboucher sur un univers fantastique : dans la forêt proche de la maison, la petite Meï découvre, entre les racines d'un arbre géant, des animaux chimériques, les Totoros, hybrides de chat et de chouette qui vont veiller sur son destin... Une métaphore simple de la vitalité magique du monde naturel, avec lequel les Japonais, fidèles à leurs traditions animistes, conservent des liens profonds. Les enfants vont entrer de plain-pied dans ce vert paradis de leur imaginaire enfantin, s'y perdre, s'y retrouver, grâce à ces bêtes surnaturelles, sortes de peluches géantes à la mode shintoïste. Bref, un film gentiment initiatique et on ne peut plus harmonieux, aux antipodes des obsessions violentes et désespérées du cinéma japonais pour adultes. Sur le plan plastique, le travail des studios Ghibli de Miyazaki est proprement impressionnant. Il s'appuie sur une observation précise et détaillée de la réalité, exprimée dans un style ligne claire, qui reste en même temps fidèle au graphisme typique des mangas. »
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles

Séances

mercredi 5 avril à 15h
samedi 8 avril à 16h30
dimanche 9 avril à 14h30