CINÉMA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI • AOÛT/SEPTEMBRE 2012
USA, 1978, 1h30, VOSTF, int. -16 ans
avec Harvey Keitel, Tisa Farrow, Jim Brown, Michael V. Gazzo
RÉÉDITION
avec Harvey Keitel, Tisa Farrow, Jim Brown, Michael V. Gazzo
RÉÉDITION
Jimmy Angellini vit entre deux mondes. Gangster médiocre, il marche à contre-coeur sur les traces de son père, mafieux italo-américain dont l’obsession consiste à vouloir faire de son fils un héritier digne de ce nom. Mais Jimmy est aussi pianiste, virtuose amateur aux ambitions contrariées...
"La dernière fois qu’il a été question de Fingers (hasardeusement traduit par Mélodie pour un tueur), ce fut pour la sortie de De battre mon cœur s’est arrêté, remake totalement revendiqué de Jacques Audiard en 2005. Revoir aujourd’hui le premier film de James Toback permet de mesurer à quel point sa pertinence et son audace doivent à la singularité de la période où il a été tourné. En 1977, quand Toback, alors jeune scénariste (il avait signé auparavant le Flambeur, de Karel Reisz), écrit et réalise Fingers, il saisit le tournant d’une époque, entre agonie d’un monde et naissance chaotique d’un autre. Cette période charnière, schizophrène et vertigineuse, est au cœur de la dualité du personnage central de Jimmy, incarné par Harvey Keitel époustouflant en bombe à retardement ambulante.
(...) Il est difficile de parler du film sans évoquer le sans-faute de Harvey Keitel, effarant en concertiste psychotique, dragueur compulsif et gangster à la manque. Certes, il est bien aidé dans sa composition par quelques trouvailles de Toback, dont celle du transistor. Pendant tout le film, et à l’exception des scènes devant le piano, Jimmy se balade avec un lecteur de cassettes hurlant des tubes des années 50, la seule musique qu’il tolère en dehors, évidemment, des cantates de Bach qu’il répète dans la solitude de son grand appartement. Cette seule idée de rendre visible à l’écran la musique du film est, déjà, un trait de génie. Ce n’est pas le seul."
Bruno Icher, Libération
"La dernière fois qu’il a été question de Fingers (hasardeusement traduit par Mélodie pour un tueur), ce fut pour la sortie de De battre mon cœur s’est arrêté, remake totalement revendiqué de Jacques Audiard en 2005. Revoir aujourd’hui le premier film de James Toback permet de mesurer à quel point sa pertinence et son audace doivent à la singularité de la période où il a été tourné. En 1977, quand Toback, alors jeune scénariste (il avait signé auparavant le Flambeur, de Karel Reisz), écrit et réalise Fingers, il saisit le tournant d’une époque, entre agonie d’un monde et naissance chaotique d’un autre. Cette période charnière, schizophrène et vertigineuse, est au cœur de la dualité du personnage central de Jimmy, incarné par Harvey Keitel époustouflant en bombe à retardement ambulante.
(...) Il est difficile de parler du film sans évoquer le sans-faute de Harvey Keitel, effarant en concertiste psychotique, dragueur compulsif et gangster à la manque. Certes, il est bien aidé dans sa composition par quelques trouvailles de Toback, dont celle du transistor. Pendant tout le film, et à l’exception des scènes devant le piano, Jimmy se balade avec un lecteur de cassettes hurlant des tubes des années 50, la seule musique qu’il tolère en dehors, évidemment, des cantates de Bach qu’il répète dans la solitude de son grand appartement. Cette seule idée de rendre visible à l’écran la musique du film est, déjà, un trait de génie. Ce n’est pas le seul."
Bruno Icher, Libération
Séances
Mercredi 5 septembre 2012 à 21:00
Samedi 8 septembre 2012 à 21:00
Dimanche 9 septembre 2012 à 16:30
Lundi 10 septembre 2012 à 19:00
Mardi 11 septembre 2012 à 18:30
Samedi 8 septembre 2012 à 21:00
Dimanche 9 septembre 2012 à 16:30
Lundi 10 septembre 2012 à 19:00
Mardi 11 septembre 2012 à 18:30