PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2010
France, 1972, 1h23
Avec Lucia Bose, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu
RÉÉDITION
Avec Lucia Bose, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu
RÉÉDITION
Dans une jolie maison des Yvelines, au bord d'une rivière, vivent deux femmes. L'une s'adonne aux travaux ménagers et au jardinage, assiste aux leçons de piano des enfants. L'autre, Madame Granger, s'inquiète de l'avenir de sa fille Nathalie, "d'une violence peu commune", a dit la maîtresse. Nathalie acceptera-t-elle d'être pensionnaire et de suivre des cours de musique ? Seul un transistor, narrant les méfaits de deux jeunes tueurs, brise le silence qui hante la maison. C’est alors qu’un représentant fait irruption dans la maison…
« Ici, la violence est toujours en puissance. L’action aussi. La maison, comme le cinéma de Duras, est un trou noir. Toute forme de récit, d’événement, la possibilité même de la représentation s’y dématérialisent.
Déjà les miroirs capturent les corps et s’y substituent (mais ce n’est pas India Song, où le reflet et le modèle seront indiscernables). Déjà la voix des comédiens ne provient plus du cadre, mais plutôt du hors-champ (mais ce n’est pas Son nom de Venise…, film de voix off sur des décors vides). Duras n’en est qu’à la mise en place de son opération de démembrement du cinéma. Là aussi, un grand geste de rupture (donc de violence) se dessine, mais reste en puissance, et trouvera des actualisations de plus en plus fortes (jusqu’à l’écran noir, dix ans plus tard, de L’Homme atlantique). C’est ce qui rend Nathalie Granger aussi beau. C’est un film de suspension, juste au bord du vide, mais sans s’y jeter. Un film qui attend, l’éternité à ses côtés. »
Les Inrockuptibles
« Ici, la violence est toujours en puissance. L’action aussi. La maison, comme le cinéma de Duras, est un trou noir. Toute forme de récit, d’événement, la possibilité même de la représentation s’y dématérialisent.
Déjà les miroirs capturent les corps et s’y substituent (mais ce n’est pas India Song, où le reflet et le modèle seront indiscernables). Déjà la voix des comédiens ne provient plus du cadre, mais plutôt du hors-champ (mais ce n’est pas Son nom de Venise…, film de voix off sur des décors vides). Duras n’en est qu’à la mise en place de son opération de démembrement du cinéma. Là aussi, un grand geste de rupture (donc de violence) se dessine, mais reste en puissance, et trouvera des actualisations de plus en plus fortes (jusqu’à l’écran noir, dix ans plus tard, de L’Homme atlantique). C’est ce qui rend Nathalie Granger aussi beau. C’est un film de suspension, juste au bord du vide, mais sans s’y jeter. Un film qui attend, l’éternité à ses côtés. »
Les Inrockuptibles
Séances
vendredi 3 décembre à 18h30
dimanche 5 décembre à 14h30
lundi 6 décembre à 18h30
vendredi 10 décembre à 20h45
dimanche 12 décembre à 19h
dimanche 5 décembre à 14h30
lundi 6 décembre à 18h30
vendredi 10 décembre à 20h45
dimanche 12 décembre à 19h