PROGRAMMATION MARS 2007
USA, 1949, 1h12, VOSTF
Avec Robert Ryan, Audrey Totter, George Tobias, Alan Baxter, Wallace Ford
Avec Robert Ryan, Audrey Totter, George Tobias, Alan Baxter, Wallace Ford
Un soir d’été, Bill ‘Stocker’ Thompson se prépare à combattre. Sa compagne, persuadée qu’il va perdre, tente de l’en dissuader. Mais Stocker croit encore en une possible victoire et se rend à l’Arena de Paradise City. Pendant ce temps, des malfrats essaient de truquer le match de Stocker et de s’assurer de sa défaite… Corruption et magouille dans le monde de la boxe à travers l'édifiant destin de Bill "Stoker" Thompson, un vétéran du ring.
Cette œuvre admirable, sans doute un des plus beaux films sur la boxe, est aussi un hymne magnifique à l’amour conjugal. Ce mélange de styles et de genres palpite de noirceur et en fait un des sommets du film noir. Entre artifices hollywoodiens (décors et détails soignés) et expérimentation (absence de musique, variation des cadres et tournage en temps réel), la maîtrise technique de Wise est stupéfiante et sa science du montage sans faille.
« Le ring et la corruption. Avec l’après-guerre, la boxe à l’écran voit son image systématiquement s’assombrir. Sang et or de Robert Rossen, écrit par Abraham Polonsky (1947), met au premier plan la corruption. (…) L’après-guerre a modifier les esprits. Le film noir s’impose depuis 1946. Les premières enquêtes locales entreprises sur le crime organisé forcent le FBI d’Edgar Hoover, à l’issue des "Kefauver Hearings" de 1950-1951 (enquêtes sénatoriales), à enfin admettre qu’il y a une mafia aux Etats-Unis. Les nouveaux protagonistes de l’écran sont des antihéros (Montgomery Clift, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Marlon Brando, tous incarnent, au moins une fois, un pugiliste). Le film de boxe, fortement imprégné de ce contexte sombre, dénonce la mainmise des mafieux sur ce sport. Dans Nous avons gagné ce soir, Marqué par la haine ou Plus dure sera la chute (Mark Robson, 1956), l’image de la boxe est profondément ternie. Si Le Champion (Kirk Douglas), dans le film du même Robson en 1949, n’est pas corrompu, en revanche il mène sa carrière avec violence, ce qui fait de lui un adepte du darwinisme social exacerbé. Il en mourra. Le film de boxe devient microcosme national : une Amérique musclée (Body…), mais à l’âme (… and Soul) souillée (titre original du film de Rossen). Le film de boxe est devenu autonome. »
Michel Cieutat, Positif
Cette œuvre admirable, sans doute un des plus beaux films sur la boxe, est aussi un hymne magnifique à l’amour conjugal. Ce mélange de styles et de genres palpite de noirceur et en fait un des sommets du film noir. Entre artifices hollywoodiens (décors et détails soignés) et expérimentation (absence de musique, variation des cadres et tournage en temps réel), la maîtrise technique de Wise est stupéfiante et sa science du montage sans faille.
« Le ring et la corruption. Avec l’après-guerre, la boxe à l’écran voit son image systématiquement s’assombrir. Sang et or de Robert Rossen, écrit par Abraham Polonsky (1947), met au premier plan la corruption. (…) L’après-guerre a modifier les esprits. Le film noir s’impose depuis 1946. Les premières enquêtes locales entreprises sur le crime organisé forcent le FBI d’Edgar Hoover, à l’issue des "Kefauver Hearings" de 1950-1951 (enquêtes sénatoriales), à enfin admettre qu’il y a une mafia aux Etats-Unis. Les nouveaux protagonistes de l’écran sont des antihéros (Montgomery Clift, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Marlon Brando, tous incarnent, au moins une fois, un pugiliste). Le film de boxe, fortement imprégné de ce contexte sombre, dénonce la mainmise des mafieux sur ce sport. Dans Nous avons gagné ce soir, Marqué par la haine ou Plus dure sera la chute (Mark Robson, 1956), l’image de la boxe est profondément ternie. Si Le Champion (Kirk Douglas), dans le film du même Robson en 1949, n’est pas corrompu, en revanche il mène sa carrière avec violence, ce qui fait de lui un adepte du darwinisme social exacerbé. Il en mourra. Le film de boxe devient microcosme national : une Amérique musclée (Body…), mais à l’âme (… and Soul) souillée (titre original du film de Rossen). Le film de boxe est devenu autonome. »
Michel Cieutat, Positif
SEANCES
jeudi 8 mars à 21h
samedi 10 mars à 19h30
jeudi 15 mars à 18h30
samedi 17 mars à 17h
JEUDI 8 MARS À 21:00 • SÉANCE SUIVIE D’UNE LEÇON DE CINÉMA DE CHRISTOPHE LAMOUREUX, SOCIOLOGUE DU CINÉMA
LES SÉANCES DES 10, 15 ET 17 MARS SERONT PRÉCÉDÉES DE CHARLOT BOXEUR
samedi 10 mars à 19h30
jeudi 15 mars à 18h30
samedi 17 mars à 17h
JEUDI 8 MARS À 21:00 • SÉANCE SUIVIE D’UNE LEÇON DE CINÉMA DE CHRISTOPHE LAMOUREUX, SOCIOLOGUE DU CINÉMA
LES SÉANCES DES 10, 15 ET 17 MARS SERONT PRÉCÉDÉES DE CHARLOT BOXEUR