RÉTROSPECTIVE MARTIN SCORSESE • AOÛT-SEPTEMBRE 2018
USA, 1977, 2h43, VOSTF
avec Liza Minnelli, Robert De Niro, Lionel Stander, Barry Primus
avec Liza Minnelli, Robert De Niro, Lionel Stander, Barry Primus
À New York en 1945, dans la liesse de la victoire après la capitulation du Japon, un saxophoniste et une chanteuse se rencontrent. Ils uniront leurs talents... C’est celui de ses films que Scorsese dénigre le plus, peut être parce qu’il garde surtout le souvenir de ses gros ennuis de santé de l’époque, peut être à cause des difficultés du tournage en studio où son goût de l’improvisation ne pouvait guère se déployer. Cela a peut être contribué à la note nostalgique du film mais cela fait une partie de son charme. Et reste surtout un autre volet de l’amour de Scorsese pour le cinéma et la musique dans cet hommage à la comédie musicale des années 50 où quelques notes suffisent à nous plonger dans des séquences d’anthologie.
“Ces années-là, c’est toute mon enfance. Je suis né en 1942 et j’ai été élevé avec le jazz, le swing. Et j’ai voulu exprimer, à travers l’évolution du jazz, les changements intervenus de 1945 à 1955, aussi bien dans le pays qu’à l’intérieur des personnages. La nuit de la Victoire ils sont heureux, ils boivent, ils chantent : ils n’ont pas encore réalisé qu’ils viennent d’entrer dans l’âge atomique et qu’ils vont connaître des choses terribles. tout cela, qui reste à l’arrière-plan, se reflète dans l’évolution de la musique.” Martin Scorsese (cité dans Martin Scorsese, de Patrick Brion, Éd. La Martinière)
“ (...) en France, les trompettes d’un enthousiasme général saluèrent la réussite de cet hommage aux romances hollywoodiennes en musique. On peut même lire que ce film était le Chantons sous la pluie de Martin Scorsese ! Le rôle de Francine Evans était tenu par Liza Minnelli, la fille de Vincente Minnelli et de Judy Garland, et l’on aurait pu voir en Robert De Niro - Jimmy Doyle un substitut de Gene Kelly comédien. (...) Mais New York, New York est, sous ses paillettes, le grand film noir de l’échec d’un homme dans sa vie artistique et privée. Scorsese a dit lui-même : “C’est devenu quasiment une chronique de ma vie privée, de mon mariage et de son échec.” Il avait été marié à Isabelle Rossellini, fille, elle aussi, d’un cinéaste et et d’une actrice célèbres.” Jacques Siclier, Le Monde (avril 1998)
“Ces années-là, c’est toute mon enfance. Je suis né en 1942 et j’ai été élevé avec le jazz, le swing. Et j’ai voulu exprimer, à travers l’évolution du jazz, les changements intervenus de 1945 à 1955, aussi bien dans le pays qu’à l’intérieur des personnages. La nuit de la Victoire ils sont heureux, ils boivent, ils chantent : ils n’ont pas encore réalisé qu’ils viennent d’entrer dans l’âge atomique et qu’ils vont connaître des choses terribles. tout cela, qui reste à l’arrière-plan, se reflète dans l’évolution de la musique.” Martin Scorsese (cité dans Martin Scorsese, de Patrick Brion, Éd. La Martinière)
“ (...) en France, les trompettes d’un enthousiasme général saluèrent la réussite de cet hommage aux romances hollywoodiennes en musique. On peut même lire que ce film était le Chantons sous la pluie de Martin Scorsese ! Le rôle de Francine Evans était tenu par Liza Minnelli, la fille de Vincente Minnelli et de Judy Garland, et l’on aurait pu voir en Robert De Niro - Jimmy Doyle un substitut de Gene Kelly comédien. (...) Mais New York, New York est, sous ses paillettes, le grand film noir de l’échec d’un homme dans sa vie artistique et privée. Scorsese a dit lui-même : “C’est devenu quasiment une chronique de ma vie privée, de mon mariage et de son échec.” Il avait été marié à Isabelle Rossellini, fille, elle aussi, d’un cinéaste et et d’une actrice célèbres.” Jacques Siclier, Le Monde (avril 1998)
Séances • Septembre 2018
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