RÉTROSPECTIVE ERNST LUBITSCH • DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012
USA, 1939, 1h50, VOSTF
Avec Greta Garbo, Melvyn Douglas, Ina Claire, Bela Lugosi
Avec Greta Garbo, Melvyn Douglas, Ina Claire, Bela Lugosi
Une austère commissaire politique soviétique est envoyée à Paris pour négocier l'acquisition de bijoux et ramener dans le droit chemin des collègues qui ont succombé aux charmes du capitalisme décadent.
Le cinéaste nous sert un délicieux cocktail à base d’impertinence, d’humour et de romance. On se ressert une nouvelle fois pour mieux s’étourdir de rire. Brillantissime.
"C'est un enchantement, un moment de bonheur tant Lubitsch filme vite, et tant le dialogue (Billy Wilder y est pour beaucoup) se révèle étincelant. Tout est inversé : ce sont les prolétaires qui refusent de partager leurs économies avec leurs patrons. Ce sont les femmes qui mènent l'action. Même si le film a été lancé, à l'époque, sur le slogan "Garbo rit", c'est quand elle essaie de rester impassible devant les blagues d'un Melvyn Douglas déchaîné qu'elle atteint des sommets de grâce et de fantaisie.
Ninotchka est un hymne au plaisir de vivre, dont la morale pourrait être : "Amoureux de tous les pays, unissez-vous !" Rien n'y a vieilli. Longtemps, des malveillants ont considéré ce chef-d'œuvre comme un pamphlet anticommuniste. Erreur ! Si rien n'y était vrai, tout y était juste. Le stalinisme était défini par ce dialogue : "Comment ça va, en Russie ? -- Très bien. Les derniers procès ont été une réussite. Il y aura moins de Russes, mais ils seront meilleurs !""
Pierre Murat, Télérama
""Garbo rit" fut le célèbre slogan de ce film où pour une fois la Divine sortait de sa réserve scandinave et frisait l'autodérision. Coécrit par Billy Wilder, donc acerbe et enlevé, c'est en quelque sorte une opérette parlée, qui se prêtait idéalement au remake musical que Mamoulian réalisa dans les années 50 : l'histoire d'une apparatchik stalinienne qui succombe au charme de la vie parisienne. Lubitsch a fait mieux, mais personne n'a fait mieux que Lubitsch."
Vincent Otria, Les Inrockuptibles
Le cinéaste nous sert un délicieux cocktail à base d’impertinence, d’humour et de romance. On se ressert une nouvelle fois pour mieux s’étourdir de rire. Brillantissime.
"C'est un enchantement, un moment de bonheur tant Lubitsch filme vite, et tant le dialogue (Billy Wilder y est pour beaucoup) se révèle étincelant. Tout est inversé : ce sont les prolétaires qui refusent de partager leurs économies avec leurs patrons. Ce sont les femmes qui mènent l'action. Même si le film a été lancé, à l'époque, sur le slogan "Garbo rit", c'est quand elle essaie de rester impassible devant les blagues d'un Melvyn Douglas déchaîné qu'elle atteint des sommets de grâce et de fantaisie.
Ninotchka est un hymne au plaisir de vivre, dont la morale pourrait être : "Amoureux de tous les pays, unissez-vous !" Rien n'y a vieilli. Longtemps, des malveillants ont considéré ce chef-d'œuvre comme un pamphlet anticommuniste. Erreur ! Si rien n'y était vrai, tout y était juste. Le stalinisme était défini par ce dialogue : "Comment ça va, en Russie ? -- Très bien. Les derniers procès ont été une réussite. Il y aura moins de Russes, mais ils seront meilleurs !""
Pierre Murat, Télérama
""Garbo rit" fut le célèbre slogan de ce film où pour une fois la Divine sortait de sa réserve scandinave et frisait l'autodérision. Coécrit par Billy Wilder, donc acerbe et enlevé, c'est en quelque sorte une opérette parlée, qui se prêtait idéalement au remake musical que Mamoulian réalisa dans les années 50 : l'histoire d'une apparatchik stalinienne qui succombe au charme de la vie parisienne. Lubitsch a fait mieux, mais personne n'a fait mieux que Lubitsch."
Vincent Otria, Les Inrockuptibles
Séances
Samedi 7 janvier 2012 à 19:00
Dimanche 8 janvier 2012 à 16:15
Lundi 9 janvier 2012 à 20:30
Dimanche 8 janvier 2012 à 16:15
Lundi 9 janvier 2012 à 20:30