États-Unis, 1934, 1h14, VOSTF
avec Karen Morley, Tom Keene, John Qualen
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Karen Morley, Tom Keene, John Qualen
NUM • VERSION RESTAURÉE
Dans le New-York du début des années trente, un jeune couple désargenté et sans travail est menacé d’expulsion. Un parent leur offre une ferme abandonnée dont il possède l’hypothèque…
Connu pour ses films flamboyants (Duel au soleil, 1946), ses héros solitaires et individualistes, des hommes d’action, de conquêtes (entre autres Le Rebelle, 1949 ou L’Homme qui n’a pas d’étoile, 1955), King Vidor attira l’attention dès l’époque du muet par des films d’une toute autre tonalité, dont La Foule (1928) qui évoque la faillite du rêve améri-cain et décrit avec une intensité rare un échec. Il nous incite lui même à considérer Notre pain
quotidien comme une suite de ce film dans la mesure où il donne à ses héros les mêmes noms qu’aux héros de La Foule.
Il eut de grosses difficultés pour monter ce film car les financements classiques lui furent refusés, à cause en particulier de la scène de la vente aux enchères, dans laquelle il est dit que c’est un banquier
qui met en vente la ferme. Et il refusa de couper cette scène. Pour réaliser le film il dut vendre sa maison et sa voiture et ce fut Charlie Chaplin qui lui donna le coup de pouce final en lui signant un contrat de distribution avec United Artists.
Tourné donc avec très peu de moyens, ce film court est contemporain des années terribles qui ont suivi la crise de 1929 et du lancement du premier New deal de Roosevelt. On y reconnaîtra des voitures qui rappellent l’emblématique voiture des Raisins de la colère de Ford et un esprit qui fait évidemment penser à Capra, avec des dialogues d’un certain Mankiewicz.
Mais on est là plus nettement dans l’utopie rurale, un retour à la nature forcé baigné d’enthousiasme naïf et d’un lyrisme quasi biblique avec une sorte d’ode visuelle à la charrue, et où l’on a l’impression de réinventer la démocratie et la cité. On entend clairement l’expression "communauté coopérative". On peut penser parfois entendre comme un écho des films soviétiques des années vingt, où la machine multipliée s’attaque à la terre pour la fertiliser. Avec ici une note d’humour supplémentaire quand, par exemple, on fait feu de tout véhicule pour tracter la fameuse charrue salvatrice ou quand les travailleurs enthousiastes descendent la colline en chantant une parodie dont le refrain est "Tu n’es plus dans l’armée maintenant".
Dès le début, très alerte, en contrepoint, où nous accompagnons un encaisseur sifflotant gaiement avant de présenter une sommation à payer, on est frappé par le rythme très rapide, l’enchaînement des actions, les mouvements vers la ferme, dans la ferme, dans les champs. Un montage extrêmement vif assure la fluidité du récit pour atteindre, dans la dernière séquence, la virtuosité. Mais une virtuosité qui n’a rien de gratuit car elle conclut le récit par un hymne au travail collectif pour sauver les récoltes. Dans un élan magnifique tous les fermiers réalisent un exploit digne des travaux d’Hercule et qui se transforme en poème visuel, où les gestes des hommes se marient aux sons des outils pour former une sorte de symphonie, hymne à l’espérance collective.
Connu pour ses films flamboyants (Duel au soleil, 1946), ses héros solitaires et individualistes, des hommes d’action, de conquêtes (entre autres Le Rebelle, 1949 ou L’Homme qui n’a pas d’étoile, 1955), King Vidor attira l’attention dès l’époque du muet par des films d’une toute autre tonalité, dont La Foule (1928) qui évoque la faillite du rêve améri-cain et décrit avec une intensité rare un échec. Il nous incite lui même à considérer Notre pain
quotidien comme une suite de ce film dans la mesure où il donne à ses héros les mêmes noms qu’aux héros de La Foule.
Il eut de grosses difficultés pour monter ce film car les financements classiques lui furent refusés, à cause en particulier de la scène de la vente aux enchères, dans laquelle il est dit que c’est un banquier
qui met en vente la ferme. Et il refusa de couper cette scène. Pour réaliser le film il dut vendre sa maison et sa voiture et ce fut Charlie Chaplin qui lui donna le coup de pouce final en lui signant un contrat de distribution avec United Artists.
Tourné donc avec très peu de moyens, ce film court est contemporain des années terribles qui ont suivi la crise de 1929 et du lancement du premier New deal de Roosevelt. On y reconnaîtra des voitures qui rappellent l’emblématique voiture des Raisins de la colère de Ford et un esprit qui fait évidemment penser à Capra, avec des dialogues d’un certain Mankiewicz.
Mais on est là plus nettement dans l’utopie rurale, un retour à la nature forcé baigné d’enthousiasme naïf et d’un lyrisme quasi biblique avec une sorte d’ode visuelle à la charrue, et où l’on a l’impression de réinventer la démocratie et la cité. On entend clairement l’expression "communauté coopérative". On peut penser parfois entendre comme un écho des films soviétiques des années vingt, où la machine multipliée s’attaque à la terre pour la fertiliser. Avec ici une note d’humour supplémentaire quand, par exemple, on fait feu de tout véhicule pour tracter la fameuse charrue salvatrice ou quand les travailleurs enthousiastes descendent la colline en chantant une parodie dont le refrain est "Tu n’es plus dans l’armée maintenant".
Dès le début, très alerte, en contrepoint, où nous accompagnons un encaisseur sifflotant gaiement avant de présenter une sommation à payer, on est frappé par le rythme très rapide, l’enchaînement des actions, les mouvements vers la ferme, dans la ferme, dans les champs. Un montage extrêmement vif assure la fluidité du récit pour atteindre, dans la dernière séquence, la virtuosité. Mais une virtuosité qui n’a rien de gratuit car elle conclut le récit par un hymne au travail collectif pour sauver les récoltes. Dans un élan magnifique tous les fermiers réalisent un exploit digne des travaux d’Hercule et qui se transforme en poème visuel, où les gestes des hommes se marient aux sons des outils pour former une sorte de symphonie, hymne à l’espérance collective.
Séances
ANCENIS • Cinéma Éden 3
Mar 15/10/2019, 20:30
LA MONTAGNE • Cinéma Le Montagnard
Mar 05/11/2019, 20:30
VERTOU • Ciné-Vaillant
Jeu 14/11/2019, 20:00
PRÉFAILLES • Cinéma L'Atlantique
Ven 06/12/2019, 20:30
SAINTE-MARIE-SUR-MER • Cinéma Saint-Joseph
Jeu 12/12/2019, 20:30
SAINT-ÉTIENNE-DE-MONTLUC • Montluc Cinéma
Mar 11/02/2020, 20:45
DIVATTE-SUR-LOIRE • Cinéma Jacques Demy
Dim 16/02/2020, 17:10
BOUGUENAIS • Cinéma Le Beaulieu
Mer 04/03/2020, 20:00
SAINT-MICHEL-CHEF-CHEF • Cinéma Saint-Michel
Lun 06/04/2020, 21:00
LA TURBALLE • Cinéma Atlantic
Lun 13/04/2020, 20:45
LE POULIGUEN • Cinéma Pax
Mar 14/04/2020, 21:00
CAMPBON • Cinéma Victoria
Mar 14/04/2020, 20:30
Mar 15/10/2019, 20:30
LA MONTAGNE • Cinéma Le Montagnard
Mar 05/11/2019, 20:30
VERTOU • Ciné-Vaillant
Jeu 14/11/2019, 20:00
PRÉFAILLES • Cinéma L'Atlantique
Ven 06/12/2019, 20:30
SAINTE-MARIE-SUR-MER • Cinéma Saint-Joseph
Jeu 12/12/2019, 20:30
SAINT-ÉTIENNE-DE-MONTLUC • Montluc Cinéma
Mar 11/02/2020, 20:45
DIVATTE-SUR-LOIRE • Cinéma Jacques Demy
Dim 16/02/2020, 17:10
BOUGUENAIS • Cinéma Le Beaulieu
Mer 04/03/2020, 20:00
SAINT-MICHEL-CHEF-CHEF • Cinéma Saint-Michel
Lun 06/04/2020, 21:00
LA TURBALLE • Cinéma Atlantic
Lun 13/04/2020, 20:45
LE POULIGUEN • Cinéma Pax
Mar 14/04/2020, 21:00
CAMPBON • Cinéma Victoria
Mar 14/04/2020, 20:30