PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2006
France, 2005, 1h30
Avec Mila Dekker, Aurélia Petit, Malik Zidi, Laurence Cote, Guislaine Londez, Eléonore Michelin
Avec Mila Dekker, Aurélia Petit, Malik Zidi, Laurence Cote, Guislaine Londez, Eléonore Michelin
Oublier Cheyenne est une fable contemporaine sur la nouvelle précarité, le besoin de changer les choses, et la puissance de l'amour...
« Nous voulions faire une comédie, tout en parlant des problèmes de décroissance, de ces gens qui vivent en marge de la société. (…) Nous avons trouvé dans un premier temps les personnages de Cheyenne et de Pierre, qui représentent deux manières très différentes de refuser la société actuelle. Puis, en contrepoint, nous avons inventé le personnage de Sonia, la prof, qui, elle, refuse la marginalité. Sont venus ensuite ceux d’Edith et deBéatrice, comme les deux extrêmes d’une même ligne. Tous les personnages se positionnent par rapport aux problématiques de la consommation et de l’engagement, qu’il soit amoureux ou politique. Nous voulions également raconter une belle histoire d’amour, et montrer que ce qui peut mettre en danger les relations aujourd’hui, c’est justement la cruauté économique et sociale actuelle. (…) Non, je ne suis pas militante. Mais j’imagine mal faire du cinéma sans parler du monde qui m’entoure, du monde dans lequel je vis. On peut toujours essayer de changer les choses. Je suis très fatiguée de la propagande qui formate nos esprits. Je constate qu’il est de plus en plus difficile d’y échapper. (…) Pour autant, le film n’est pas univoque idéologiquement. Il y a beaucoup de points de vue différents, et c’est même cela l’enjeu du film. Chaque personnage est engagé, idéologiquement et affectivement, à sa manière. Comment vivre ensemble dans un monde de plus en plus cruel ? Se moquer de tout, comme Béatrice ? Essayer de se battre à son petit niveau ? Ou aller même jusqu’à refuser toute relation sociale ou affective, comme Edith? En vérité, chacun fait comme il peut. Ce qui m’intéresse, au-delà du débat très contemporain autour de l’idée de décroissance, c’est de dire que l’engagement politique n’est pas indissociable de l’engagement humain. Les deux demandent la même forme de courage. (…) Parce ce n’est jamais gagné, pour personne. On nous serine avec la sécurité, mais la sécurité, ça n’existe pas. C’est un fantasme de nos sociétés stupides. C’est dangereux de vivre! On n’est jamais à l’abri de rien. » Valérie Minetto
Valérie Minetto est née en 1965 à Forcalquier. Elle est diplômée de l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice (Villa Arson) et de la Fémis. Elle a réalisé deux documentaires sur de jeunes danseuses contemporaines à Moscou, Beau Geste à Moscou (1997, diffusé sur Planète et Télé Monte Carlo) et Moscou entre Ciel et Terre (2003, Festival du Réel de Paris, Etats Généraux du Documentaire de Lussas, les Inattendus de Lyon), un court-métrage, Tête d’Ange (1994, Festivals de Clermont-Ferrand, Belfort, Londres) et un moyen-métrage, Adolescents (1998, Clermont-Ferrand, Pantin, Belfort, Rome, Shanghai, Un Eté au Ciné, Lutin du Meilleur Montage et diffusé sur France 2, Arte Cable et TV5). Oublier Cheyenne est son premier long-métrage.
« Nous voulions faire une comédie, tout en parlant des problèmes de décroissance, de ces gens qui vivent en marge de la société. (…) Nous avons trouvé dans un premier temps les personnages de Cheyenne et de Pierre, qui représentent deux manières très différentes de refuser la société actuelle. Puis, en contrepoint, nous avons inventé le personnage de Sonia, la prof, qui, elle, refuse la marginalité. Sont venus ensuite ceux d’Edith et deBéatrice, comme les deux extrêmes d’une même ligne. Tous les personnages se positionnent par rapport aux problématiques de la consommation et de l’engagement, qu’il soit amoureux ou politique. Nous voulions également raconter une belle histoire d’amour, et montrer que ce qui peut mettre en danger les relations aujourd’hui, c’est justement la cruauté économique et sociale actuelle. (…) Non, je ne suis pas militante. Mais j’imagine mal faire du cinéma sans parler du monde qui m’entoure, du monde dans lequel je vis. On peut toujours essayer de changer les choses. Je suis très fatiguée de la propagande qui formate nos esprits. Je constate qu’il est de plus en plus difficile d’y échapper. (…) Pour autant, le film n’est pas univoque idéologiquement. Il y a beaucoup de points de vue différents, et c’est même cela l’enjeu du film. Chaque personnage est engagé, idéologiquement et affectivement, à sa manière. Comment vivre ensemble dans un monde de plus en plus cruel ? Se moquer de tout, comme Béatrice ? Essayer de se battre à son petit niveau ? Ou aller même jusqu’à refuser toute relation sociale ou affective, comme Edith? En vérité, chacun fait comme il peut. Ce qui m’intéresse, au-delà du débat très contemporain autour de l’idée de décroissance, c’est de dire que l’engagement politique n’est pas indissociable de l’engagement humain. Les deux demandent la même forme de courage. (…) Parce ce n’est jamais gagné, pour personne. On nous serine avec la sécurité, mais la sécurité, ça n’existe pas. C’est un fantasme de nos sociétés stupides. C’est dangereux de vivre! On n’est jamais à l’abri de rien. » Valérie Minetto
Valérie Minetto est née en 1965 à Forcalquier. Elle est diplômée de l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice (Villa Arson) et de la Fémis. Elle a réalisé deux documentaires sur de jeunes danseuses contemporaines à Moscou, Beau Geste à Moscou (1997, diffusé sur Planète et Télé Monte Carlo) et Moscou entre Ciel et Terre (2003, Festival du Réel de Paris, Etats Généraux du Documentaire de Lussas, les Inattendus de Lyon), un court-métrage, Tête d’Ange (1994, Festivals de Clermont-Ferrand, Belfort, Londres) et un moyen-métrage, Adolescents (1998, Clermont-Ferrand, Pantin, Belfort, Rome, Shanghai, Un Eté au Ciné, Lutin du Meilleur Montage et diffusé sur France 2, Arte Cable et TV5). Oublier Cheyenne est son premier long-métrage.
SEANCES
Samedi 2 décembre à 18h
Dimanche 3 décembre à 16h30
Lundi 4 décembre à 18h30
Dimanche 3 décembre à 16h30
Lundi 4 décembre à 18h30