PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2006
France, 1958, 2h20
Avec Betty Schneider, Giani Esposito, Françoise Prévost, François Maistre, Jean-Claude Brialy
Avec Betty Schneider, Giani Esposito, Françoise Prévost, François Maistre, Jean-Claude Brialy
Étudiante à Paris, Anne (Betty Schneider) est introduite par son frère Pierre dans un cercle d'intellectuels, persuadés de l'existence d'une sorte de conspiration mondiale. L'un des leurs, Juan, décède peu après, sans que l'on sache précisément s'il s'agit d'un suicide. Partagé entre la fréquentation de ce microcosme et sa propre vision des évènements, tous cryptés, Anne s’immerge dans une société asphyxiée par ses doutes aussi bien que par sa péremption.
En exergue, la phrase de Péguy qui clôt le générique, "Paris n'appartient à personne", contredit le titre et place d'emblée le film sous l'illusion de la réussite et annonce l'échec des deux personnages principaux.
« Au regard de l’entière filmographie de ce dernier, on ne peut pas dire, il est vrai, que ses concessions au système aient été fréquentes, mais son coup d’essai sur le format long continue d’apparaître comme un manifeste extrêmement téméraire, par sa vision grise et parfois même pathétique d’un cercle de connaissances rongées par le doute et l’échec. Affabulatrices et corsetées par leur sérieux, les figures germanopratines de Rivette sont autant d’âmes mornes plus volontiers surgies d’un roman d’Emmanuel Bove que d’un polar américain et truculent affectionné par Godard ou Chabrol. »
Julien Welter, « Actualité DVD, Paris nous appartient », Arte.tv, le 20 septembre 2007.
« Complot, théâtre, romanesque, Paris… Dès son premier long-métrage, tous les ingrédients de l’univers rivettien sont en place, pour une mise en scène sophistiquée, travaillée par des fantômes rares au cinéma (dont la paranoïa serait le principal), mélange et anxieux. »
Jean-Baptiste Morain, « Paris nous appartient », Les Inrockuptibles n° 588, le 6 mars 2007.
« Chez Rivette, la représentation théâtrale est une image en miroir mais, justement parce qu'elle ne cesse pas d'avorter, est le germe de ce qui n'arrive pas à se produire ni à se réfléchir. »
Gilles Deleuze, L'image temps, Les éditions de minuit, Paris, 1985, pp.102-103.
« C'est plutôt un film dans Paris qu'un film sur Paris ! Où on peut dire peut-être que Paris est le cinquième personnage, avec lui aussi son évolution et ses moments d'humeur. »
Jacques Rivette
En exergue, la phrase de Péguy qui clôt le générique, "Paris n'appartient à personne", contredit le titre et place d'emblée le film sous l'illusion de la réussite et annonce l'échec des deux personnages principaux.
« Au regard de l’entière filmographie de ce dernier, on ne peut pas dire, il est vrai, que ses concessions au système aient été fréquentes, mais son coup d’essai sur le format long continue d’apparaître comme un manifeste extrêmement téméraire, par sa vision grise et parfois même pathétique d’un cercle de connaissances rongées par le doute et l’échec. Affabulatrices et corsetées par leur sérieux, les figures germanopratines de Rivette sont autant d’âmes mornes plus volontiers surgies d’un roman d’Emmanuel Bove que d’un polar américain et truculent affectionné par Godard ou Chabrol. »
Julien Welter, « Actualité DVD, Paris nous appartient », Arte.tv, le 20 septembre 2007.
« Complot, théâtre, romanesque, Paris… Dès son premier long-métrage, tous les ingrédients de l’univers rivettien sont en place, pour une mise en scène sophistiquée, travaillée par des fantômes rares au cinéma (dont la paranoïa serait le principal), mélange et anxieux. »
Jean-Baptiste Morain, « Paris nous appartient », Les Inrockuptibles n° 588, le 6 mars 2007.
« Chez Rivette, la représentation théâtrale est une image en miroir mais, justement parce qu'elle ne cesse pas d'avorter, est le germe de ce qui n'arrive pas à se produire ni à se réfléchir. »
Gilles Deleuze, L'image temps, Les éditions de minuit, Paris, 1985, pp.102-103.
« C'est plutôt un film dans Paris qu'un film sur Paris ! Où on peut dire peut-être que Paris est le cinquième personnage, avec lui aussi son évolution et ses moments d'humeur. »
Jacques Rivette
SEANCE UNIQUE
dimanche 11 juin à 19h