Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

PROFESSION : REPORTER (PROFESSIONE : REPORTER)


de Michelangelo Antonioni



PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2006

Italie - France - Espagne, 1974, 2h06, VOSTF
avec Jack Nicholson, Maria Schneider, Jenny Runacre

PROFESSION : REPORTER (PROFESSIONE : REPORTER)
David Locke est un reporter américain basé en Afrique. Un jour à son hôtel, il découvre le corps sans vie d’un homme lui ressemblant étrangement dans la chambre voisine. Il décide de lui prendre son identité et de vivre une nouvelle vie qu’il espère plus passionnante, ce qui l’amènera à rencontrer une mystérieuse femme qui semble aussi perdue que lui. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le cadavre dont il a pris l’identité était un espion au service d’un groupe terroriste.

Un film de genre qui se rapproche d’une enquête policière et qui se transforme en une méditation existentielle sur la douleur de vivre.

« Dans le plan-séquence de sept minutes, un seul plan que la caméra ensuite approfondit, la métaphore sur la réalité devient déchiffrement de la réalité, la tentative de trouver, par la cadence des rapports, une sorte de nécessité, une coïncidence provocatrice et douloureuse, mais en même temps salutaire et libératrice. En agençant toute la séquence hors du champ dans lequel advient le délit, l’assassinat de David, Antonioni a voulu aussi rendre le fait objectif et marginal (d’une nécessité marginale) par rapport à la réalité qui l’entoure. »
Stefan Reggiani

« Profession : reporter marque la rencontre d’Antonioni avec Nicholson, qui livre ici une fascinante leçon d’"underacting", en parfaite symbiose avec les objectifs et méthodes de travail du cinéaste italien. Chef-d’œuvre absolu, aboutissement d’années de réflexion et de voyages, Profession : reporter est aussi le film le plus lumineux d’Antonioni, même si la mort y rôde du début à la fin. Le projet d’échange d’identité du reporter, poursuivi à la fois par des tueurs et la curiosité de sa femme, est voué à l’échec. L’expérience est absurde, suicidaire, mais aussi ludique, sensuelle (sa brève rencontre avec la jeune fille interprétée par Maria Schneider). Le reporter parvient, un bref moment, à "devenir lui-même" en volant la vie d’un autre, à goûter à la liberté véritable et découvrir, comme le notait Alberto Moravia au sujet du film, que l’homme n’existe vraiment qu’en dehors de la société. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles

SEANCES

Mercredi 6 septembre à 21h
Vendredi 8 septembre à 18h30
Samedi 9 septembre à 21h
Vendredi 15 septembre à 18h30
Samedi 16 septembre à 19h
Lundi 18 septembre à 21h