CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI AVRIL-MAI 2016
France, 1947, 1h31
avec Michel Simon, Viviane Romance, Lucas Gridoux
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Michel Simon, Viviane Romance, Lucas Gridoux
NUM • VERSION RESTAURÉE
Alors que la fête foraine s’installe dans un quartier populaire de Paris, le cadavre d’une femme est retrouvé dans un terrain vague. Les soupçons de la foule se portent sur Mr Hire, un étrange et solitaire personnage. Ce dernier tombe amoureux d’une jeune femme arrivée dans le quartier au lendemain du crime, venue rejoindre son amant… Cette adaptation des Fiançailles de monsieur Hire de Georges Simenon que Duvivier tourna à son retour d’Hollywood, après la seconde guerre mondiale, indigna une partie de la critique qui le jugea trop nihiliste - il ne laisse aucun espoir à l’humanité et évoque les règlements de compte et les épurations d’après guerre. Disparu des écrans pendant plus de 30 ans, le film retrouva un second souffle grâce à sa diffusion dans le Cinéma de minuit de Patrick Brion. Il est désormais considéré comme un des grands films de Julien Duvivier. Michel Simon dans l’un de ses meilleurs rôles y incarne un personnage insaisissable et hautain, haï de tous, pour sa non adhésion au personnage le plus terrifiant du film : la foule.
"Disons-le sans détour, à la manière de Julien Duvivier lui-même, qui aimait filmer la vérité à l'état brut : Panique est un pur chef-d’œuvre, aussi riche par son fond, noir comme l'encre de la délation et le Rimmel des garces, que dans ses trouvailles visuelles, d'une modernité qui laisse encore pantois aujourd'hui. C'est en plans serrés que Duvivier nous montre la médiocrité et la veulerie qui suintent sur le visage des hommes. Les femmes ne valent pas mieux, capables du pire par amour, ou par bêtise, ce qui revient souvent au même chez ce cinéaste sans illusions. Et quel sens de l'espace chez ce technicien pointilleux : après que la spirale infernale a été enclenchée, que la foule a révélé sa face hideuse, pour parfaire encore l'ambiance de cauchemar éveillé, il laisse M. Hire (grandiose Michel Simon) seul sur la place. Pantin pathétique pris de vertige au centre d'un cercle de haine. Puni d'avoir cru, un moment, à la bonté du monde. Victime expiatoire d'une foire populaire qui peut passer de la liesse au lynchage. Jean Renoir voyait en Duvivier un poète. Panique est bien un poème cru(el) et désespéré. Sa grande œuvre au noir. " Guillemette Odicino, Télérama
"Disons-le sans détour, à la manière de Julien Duvivier lui-même, qui aimait filmer la vérité à l'état brut : Panique est un pur chef-d’œuvre, aussi riche par son fond, noir comme l'encre de la délation et le Rimmel des garces, que dans ses trouvailles visuelles, d'une modernité qui laisse encore pantois aujourd'hui. C'est en plans serrés que Duvivier nous montre la médiocrité et la veulerie qui suintent sur le visage des hommes. Les femmes ne valent pas mieux, capables du pire par amour, ou par bêtise, ce qui revient souvent au même chez ce cinéaste sans illusions. Et quel sens de l'espace chez ce technicien pointilleux : après que la spirale infernale a été enclenchée, que la foule a révélé sa face hideuse, pour parfaire encore l'ambiance de cauchemar éveillé, il laisse M. Hire (grandiose Michel Simon) seul sur la place. Pantin pathétique pris de vertige au centre d'un cercle de haine. Puni d'avoir cru, un moment, à la bonté du monde. Victime expiatoire d'une foire populaire qui peut passer de la liesse au lynchage. Jean Renoir voyait en Duvivier un poète. Panique est bien un poème cru(el) et désespéré. Sa grande œuvre au noir. " Guillemette Odicino, Télérama
Séances
jeudi 5/05 15:00 - - vendredi 6/05 18:30 - - samedi 7/05 16:00
jeudi 12/05 20:30 - - samedi 14/05 19:00
jeudi 12/05 20:30 - - samedi 14/05 19:00
