CINÉ SUP'
France, 1967, 2h08
avec Jacques Tati, Barbara Dennek, Jacqueline Lecomte
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Jacques Tati, Barbara Dennek, Jacqueline Lecomte
NUM • VERSION RESTAURÉE
Du film-monument (monstre) que Tati écrivit, puis réalisa en retirant du scénario plusieurs scènes avant qu'il ne sorte dans des versions plusieurs fois réajustées, il reste aujourd'hui une œuvre de 2h04. Le défi que se lance alors le cinéaste avec Playtime, qui demeure l'un des plus gros échecs commerciaux du cinéma français, est de construire autant que de réaliser un film à la démesure des changements provoqués par la vie moderne, et ce que la société de consommation impose d'uniformisation clinique des paysages urbains, comme d'une mécanique des relations sociales aux individus. Mais ne nous méprenons pas sur le titre qui rappelle que le cinéaste regarde d'abord du côté d'un film comme vaste terrain de jeu et d'expérimentation où l'absurde rattrape paradoxalement l'ambition d'un Tati obsédé, poussé vers le contrôle de ce monde dont il est devenu l'ordonnateur.
"Avec Playtime, Jacques Tati inventait, en 1967, un humour sans comique de dialoque, plein de gags formels et de bruits (…). Ainsi Tati n’hésite-t-il pas à sacrifier les recettes éprouvées d’un comique sans surprise au profit d’un jeu très subtil sur l’image, le reflet, l’illusion cinématographique et le principe de réalité (…). Autant Jour de fête et Les Vacances de Monsieur Hulot relevaient d’un humour de narration, autant Playtime s’apparente à une performance plastique." Hervé Gauville, Libération
"Avec Playtime, Jacques Tati inventait, en 1967, un humour sans comique de dialoque, plein de gags formels et de bruits (…). Ainsi Tati n’hésite-t-il pas à sacrifier les recettes éprouvées d’un comique sans surprise au profit d’un jeu très subtil sur l’image, le reflet, l’illusion cinématographique et le principe de réalité (…). Autant Jour de fête et Les Vacances de Monsieur Hulot relevaient d’un humour de narration, autant Playtime s’apparente à une performance plastique." Hervé Gauville, Libération
Séance
mardi 1/03 20:30