LE CINÉMATOGRAPHE • 10 ANS • OCTOBRE 2011
France-Cambodge, 2003, 1h41, VOSTF, documentaire
Le centre de rétention des Khmères Rouges S-21 emprisonnait, torturait, tuait des milliers de Cambodgiens pour des motifs factices ou des pseudo raisons politiques. Dans ce documentaire nous assistons à la confrontation entre les victimes rescapées de ce génocide et leurs bourreaux. S-21 est un grand film de cinéma qui en même temps contribue à inscrire dans la mémoire collective un des moments les plus tragiques de l’histoire de l’humanité.
"Un des enjeux du film est le passage d’un régime de représentation à un autre. De celui de l’ignorance compulsive, qui ne représente rien, mais présente indéfiniment, sans saisie possible, à celui de la fabrique de la mémoire. Cette dernière s’opère via la construction d’images, de récits, d’explication des archives constituées et closes par les Khmers. Avec S21, Rithy Panh ne se "contente" pas, si l’on ose dire, de documenter l’histoire, il propose un élément pratique à l’usage du corps social cambodgien défait. A sa façon, avec du film, de la durée et une idée du montage, il devient acteur d’une histoire encore en cours. Sans leçon donner, c’est l’espace de l’avenir qu’il ose investir ici. Magistral, en impérative modestie."
Jean-Pierre Rehm, Les Cahiers du Cinéma
"Un des enjeux du film est le passage d’un régime de représentation à un autre. De celui de l’ignorance compulsive, qui ne représente rien, mais présente indéfiniment, sans saisie possible, à celui de la fabrique de la mémoire. Cette dernière s’opère via la construction d’images, de récits, d’explication des archives constituées et closes par les Khmers. Avec S21, Rithy Panh ne se "contente" pas, si l’on ose dire, de documenter l’histoire, il propose un élément pratique à l’usage du corps social cambodgien défait. A sa façon, avec du film, de la durée et une idée du montage, il devient acteur d’une histoire encore en cours. Sans leçon donner, c’est l’espace de l’avenir qu’il ose investir ici. Magistral, en impérative modestie."
Jean-Pierre Rehm, Les Cahiers du Cinéma
Séance unique
dimanche 9 octobre à 19:00