Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

SAINT-CYR


de Patricia Mazuy



PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2006

France, 2000, 1h59
Avec Isabelle Huppert, Jean-Pierre Kalfon, Morgane Moré, Nina Meurisse, Jean-François Balmer

SAINT-CYR
Fin du XVII ème siècle : Anne de Grandcamp et Lucie de Fontenelle, deux petites normandes, arrivent à l'école de Saint-Cyr créée par Madame de Maintenon pour éduquer les filles de la noblesse ruinée par les guerres et en faire des femmes libres. Balayant tous les poncifs de la reconstitution historique, Saint-Cyr est un film superbe et novateur.

« Dès le début du film, Patricia Mazuy impose quelques principes esthétiques. Trivialité… Irrespect des conventions du film historique… Goût pour les alternances et les oppositions… Parallèles insistants entre l’activité des grands personnages et celle des anonymes… Alternance entre des scènes nécessitant la direction de nombreux acteurs et d’autres obéissant à une géométrie claustrophobe exclusivement préoccupée par l’agencement des regards et le rythme des dialogues… Mais encore ? Symétrie dans la structure scénaristique (…) ; symétrie à l’intérieur des plans (…). Cette complexité stylistique, répondant à la plus implacable exigence, explique pour l’essentiel la réussite de Saint-Cyr, film qui démontre, au-delà des contingences festivalières, que le cinéma français est parfois capable de délaisser son terrain de jeu favori – la stricte contemporanéité – pour délivrer des ouvrages historiques affranchis des codes poussiéreux et esthétisants qu’il respecte avec une exaspérante pusillanimité. Ici, point de petite histoire joliment nichée dans la grande, de destins édifiants, de beaux événements illustrés, de reconstitution tape-à-l’œil. Ni de refus non plus (et c’est sans doute plus surprenant) d’inscrire sa dramaturgie dans un siècle et un contexte qui lui sont propres. Résumons-nous : ni livre d’images ni précipité pseudo-moderniste qui se satisferait d’affubler ses personnages avec des perruques certifiées d’époque et de les faire "causer" comme aujourd’hui (si possible en banlieue), Saint-Cyr traite avec audace et rigueur un sujet qui, pour avoir valeur intemporelle, n’en demeure pas moins assujetti à son siècle : le XVIIIe. (…) Saint-Cyr est, accessoirement, une des très rares réussites du film historique en France ces dernières années. »
Olivier De Bruyn, Positif

SEANCES

Mercredi 13 décembre à 20h30
Vendredi 15 décembre à 18h30
Samedi 16 décembre à 20h30